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Travail, patrie, mais pas famille

Publié le 20 octobre 2010 par Juval @valerieCG

J’ai eu cet article par Dom. Dom, quand elle lit un truc qui la fait monter au plafond en hurlant, elle me le passe en se disant qu’on va gueuler ensemble.
Ca n’a pas raté ma tension est montée à 25 (ou ce sont les cachous de l’arrêt du tabac allez savoir).
L’article donc.
Au passage ce gouvernement ne cessera de m’étonner. Quand on manque perdre toutes les 5 minutes l’électorat gaulliste et qu’on tente de gagner l’électorat lepeniste, on ne s’attaque pas à la famille. Zêtes cons ou quoi ? A moins que - mais je n’oserai penser à tant de machiavélisme - que NS fasse un virage à 90° sur les mères de famille, afin de mieux faire passer le reste.

Donc le passage (des fois que vous soyez myopes).

Gérard Longuet (..) “Il est statistiquement exact que les femmes travaillent plus souvent à temps partiel que les hommes. Mais l’Ined et l’Insee ont montré en 2005 que 61,5% des intéressées l’avaient choisi pour convenance personnelle et familiale.”
(…) Marie-Thérèse Hermange (UMP, Paris) a confirmé que de nombreuses femmes sont heureuses de ne travailler qu’à temps partiel. “À moins que ce soit une tâche vraiment atroce que de s’occuper de ses enfants”, a-t-elle susurré, suscitant une bronca à gauche
“.

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Respirons.

Notons déjà la magnifique expression - qui j’espère a été relevée par l’opposition - “convenance personnelle ET FAMILIALE”.

Si c’est familial, ca n’est plus personnel.

Déjà constatons que, bizarrement, ce sont en majorité des femmes qui ont des convenances personnelles et familiales. Gérard Longuet m’expliquerait sans doute que c’est une immense chance utérine que de pouvoir convenir à mon gré.
Si, donc il n’y avait que convenance personnelle, nous aurions autant d’hommes que de femmes qui s’arrêteraient de bosser pour s’occuper des gamins.

Ensuite, même s’il est certain que certaines font le choix de s’arrêter ; admettons de suite que cela n’est pas la majorité.  Déjà il faut que la famille puisse voir ses revenus diminuer ; beaucoup ne le peuvent pas étrangement.

Si beaucoup de femmes s’arrêtent de bosser jusqu’à l’âge où le gamin rentre à l’école, c’est simplement parce qu’il n’y a pas de lieux de garde ou qu’ils sont trop chers. (Anthony banlieue sud de Paris crèche : 500 euros par mois).
Bizarrement quand on est au smic, on rechigne à filer la quasi moitié de sa paie à une crèche.
Comme souvent les femmes gagnent moins que leur mari, ce sont elles qui s’arrêtent.
Et comme en plus la tradition veut que, c’est encore une fois la femme qui.

Au passage, j’ai entendu ce soir chez Demorand une députée UMP nous parler d’allaitements sur le lieu de travail, d’aménagements du temps de travail pour qu’il y ait moins de réunions le soir.
comment dire. Elle vit où ?
la majorité des français n’ont PAS de réunions le soir. ca c’est les cadres.
la majorité des entreprises françaises ne peut et ne va pas installer des crèches ou des lieux pour les mômes.
ce que veulent les français - comme Sarkozy l’a promis à peu près 250 fois - ce sont des crèches.


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