Le 19
au soir, sur la cinq, nouvelle émission du Parti unique dans « C » dans l’air. La presse du pouvoir est toujours là, l’incontournable Figaro, des grands spécialistes et toujours la même pensée
unique. Une parodie de débat entre gens d’accords sur le fond et sur la forme. Un monologue à plusieurs. Le plus intéressant n’est là, même s’il appartient au même corps et à la même tendance.
Personne pour donner le change. Donne t on le change quand il ne s’agit que de propagande primaire distillée par des pseudos savants. Le contenu est celui que ne cessent de répéter les
différents ministres à longueur d’antenne.
En
voilà un quarteron de penseurs, prétendus intellectuels, qui ne produisent rien, même pas les idées et les propos qu’ils avancent. Ils ne font que répéter les messages de leurs maîtres
qu’ils assènent comme des évidences. On peut répéter à notre tour « misère de la pensée » et gloire à la servilité.
Un véritable débat, signifie
échange, expression d’arguments contraires et examen. Pour l’occasion nous n’osons même pas dire, thèse, antithèse et synthèse, on ne peut en demander tant. Ce n’est pas une émission
démocratique, ce n’est pas une émission tout court. Le mouvement social y est traité comme un corps étranger à la société et ces messieurs représenteraient l’expression savante de la société
contre ce corps étranger. La conclusion est la même à chaque émission, c’est le pouvoir qui a raison. Tout çà , pour çà. Compte tenu de l’heure tardive il y a peu de monde pour écouter et voir ce
pitoyable spectacle, au niveau d’un vulgaire tract des plus réactionnaires sur le fond. Enfin, ma taxe télé finance la propagande officielle, comme celle de 71% de français.
Dans les années 70, vers la fin du régime franquiste, de violentes manifestations éclatent en Espagne et plus particulièrement à Barcelone et Madrid. Jean Luc Mélenchon me demande d’aider un
militant espagnol qui avait franchi la frontière afin d’échapper à la répression qui s’en suivit. Il revient, muni de documents attestant que ce dernier ne pouvait être présent en Espagne au
moment de ces manifestations, fournis grâce à la solidarité et a l’amabilité d’un producteur d’Armagnac. Ce militant était représentant en spiritueux. A son retour je l’accompagne pour passer la
frontière, jusqu’à la gare de Saint Sébastien. N’étant pas très clair non plus pour les autorités espagnoles , je n’osais m’aventurer plus loin. En attendant l’heure du train, nous mangeons
ensemble en regardant la télévision. Il y a un « débat » sur ces manifestations, le pouvoir politique y est représenté, deux éminents professeurs, l’un de sociologie et l’autre je ne me souviens
pas, la « guardia civil », l’église, et un représentant disaient ils des citoyens dont le sigle m’échappe et évidemment le rédacteur de la presse officielle du régime franquiste. Et chacun de
disserter sur ces événements, savamment et bien sur dans le sens du pouvoir, du Parti unique. « de quoi se plaignent ils » disaient ils en substance et de l’incapacité de juger qu’avait ces
pauvres « sujets » quant aux mesures qui étaient prises pour leur plus grand bien. L’ingratitude du peuple à l’égard d’une nation qui leur consent ce qu’il y a de mieux pour l’avenir. Nous sommes
dans le même cas de figure, sauf qu’ici, il y a des élections. Mais qu’importe la pluralité sociale, politique et électorale puisqu’elle n’est pas traduite par et dans l’information . C’est
bien une pratique de Parti unique et quelque soit la qualité des différents intervenants.