Résumé : Ce volume contient cinq histoires : La rêveuse d'Ostende, Crime parfait, La guérison, Les mauvaises lectures et la femme au bouquet. Dans La rêveuse d'Ostende, un homme se réfugie dans une ville du Nord pour se remettre d'une rupture sentimentale et se laisse happer par le récit de vie de sa logeuse où se mêlent érotisme, pouvoir et amour passionné. Dans Crime parfait, une femme tue son mari sur un malentendu. Dans La guérison, une infirmière se découvre belle dans les mots d'un malade et se révèle enfin à elle-même. Dans Les mauvaises lectures, un homme qui ne lisait pas de romans se laisse engloutir par un roman policier à l'occasion de vacances, entorse à sa règle qui lui sera fatale ! Dans La femme au bouquet, le narrateur remarque une femme sur la quai d'une gare, elle y attend depuis quinze ans quelqu'un, mais qui ?
Avis d'Antigone : J'ai découvert Eric-Emmanuel Schmitt avec son film, Odette Toulemonde, film que j'ai beaucoup apprécié. Voici donc le premier livre que je lis de cet auteur et je suis un peu mitigée. En effet, je dois dire que ces histoires là m'ont bien embarquée, et que je me suis laissée piéger avec plaisir dans les fausses pistes aménagées. Par contre, il y a ce style qui ne me nourrit pas, et cette impression de "pas assez" que je ne saurais expliquer. Pourtant, ces mots simples sont plutôt efficaces...le décor, les personnages sont là, bien vivants. Alors, je ne sais pas, voilà une lecture que je qualifierais de récréative ! A essayer bien sûr !
Extrait (Les Mauvaises lectures): "-Ne bouge plus, je vais prendre un livre ! s'exclama Sylvie.
Maurice maîtrisa son irritation car il voulait réussir ses vacances ; cependant, en pensée, il fusilla la malheureuse. Se procurer un livre dans un supermarché ! Avait-il, une seule fois en sa vie, acquis un livre, un seul, dans un supermarché ? Un livre, c'était un objet sacré, précieux, dont on découvrait d'abord l'existence au sein d'une liste bibliographique, sur lequel on se renseignait, puis, le cas échéant, qu'on convoitait, dont on écrivait les références sur un papier, qu'on allait chercher ou commander chez un libraire digne de ce nom. En aucun cas, un livre ne se cueillait au milieu des saucisses, des légumes et des lessives.
- Triste époque, murmura-t-il entre ses lèvres."
Le site de l'auteur
Lire l'excellent billet de Laurence sur Biblioblog, et celui de Nicolas, qui m'a donné envie de lire ce livre !!