Ces derniers mois, les difficultés rencontrées par les préfets dans l’exercice de leur mission, leurs inquiétudes quant à leur statut, ont fait l’objet de nombreux articles dans la presse. Cela ne fait qu’élargir le cercle des agents de l’administration (à commencer par les enseignants) qui ont le sentiment, plus qu’une impression, d’un manque de considération de la part des autres acteurs, y compris du Gouvernement, alors que leur rôle est essentiel au bon fonctionnement de la nation. Les mutations récentes (de personnes et du cadre d’action) n’arrangent pas la situation.
Pour autant, alors que le XXIe siècle est entamé de près d’une décennie, force est de constater que bon nombre des modes de fonctionnement de l’institution préfectoral n’ont pas évolué et ne se sont pas adaptés aux nouveaux enjeux de la démocratie participative notamment. Ce constat milite donc pour des changements.
A commencer par la formation à l’Ecole Nationale d’Administration. En effet, cette « vénérable institution » (dans le meilleur et pire sens de l’expression) semble n’avoir pas toujours pas compris les enjeux du développement durable et de la démocratie participative. Alors qu’elle forme les futurs préfets, ces futurs hauts fonctionnaires qui auront à représenter l’Etat sur les territoires, le développement durable n’entre pas, ou alors de manière extrêmement marginale, dans la formation. Ces futurs grands cadres de l’administration auront pourtant à mettre en œuvre la Stratégie Nationale de Développement durable (SNDD), à mettre en cohérence les politiques publiques, ou à jouer le rôle d’animateur (si ce n’est d’arbitre) des initiatives des collectivités territoriales.
Et de certains de s’étonner, ensuite, du manque de capacité de l’Etat à être un partenaire …