Yves Gabriel, président-directeur général, a remis le 15 septembre les prix du 3e concours Innovation de Bouygues Construction. Afin de marquer le fort engagement du Groupe en matière de R&D et d’innovation, la cérémonie a eu lieu à la Cité des Sciences et de l’Industrie de La Villette, en présence de Claude Haigneré, présidente d’Universciences.
Lancé en 2006, le Concours Innovation permet de récompenser tous les deux ans les meilleures innovations à l’échelle du groupe en France comme à l’international. La troisième édition a permis à près de 2 000 collaborateurs de tous niveaux de proposer leurs idées. Sur 500 dossiers proposés, 24 ont été primés et la grande majorité sera valorisée et diffusée au sein de l’ensemble du Groupe en fonction des spécificités de chaque métier.
Dans le domaine de la technique et des travaux, quatre d’entre eux présentent un intérêt tout particulier : Diamanterre, les selles VSL, un béton injecté en pied de banche, un béton auto-plaçant bas carbone.
Diamanterre : découpe au fil diamant à grande profondeur
Diamanterre est une innovation permettant d’enlever des obstructions dans les sols à des profondeurs importantes, sans passer par les techniques classiques (interventions humaines contraignantes et longues). En effet, lors du creusement réalisé par un tunnelier, il arrive que ce dernier se heurte à des fondations profondes en béton et ne peut pas les traverser.
A l’image des techniques chirurgicales non invasives, Diamanterre permet de découper des blocs de béton enterrés à partir de forages et à l’aide de fils diamants.
Selles VSL : bloquer les torons de haubans
Les selles sont des éléments utilisés pour fixer les haubans dans les pylônes des ponts.
Les selles classiques ont deux défauts majeurs :
- la résistance à la fatigue ne correspond pas aux exigences des nouvelles spécifications ;
- elles n’empêchent pas le glissement des torons dans la selle, défaut habituellement réglé par des ancrages à l’accès suffisamment large dans l’intérieur du pylône.
La selle VSL, grâce à un profil adapté, résout ce problème et permet ainsi de réduire la section des pylônes.
Du béton injecté en pied de banche (en photo)
Cette innovation permet de mettre en œuvre le béton auto-plaçant par le bas des banches. La pompe à béton est connectée au pied de la banche. Grâce à sa grande fluidité, le béton auto-plaçant se met en place très facilement et ne nécessite aucune vibration (opération très bruyante).
Ce nouveau procédé offre de nombreux avantages :
- il diminue la pénibilité et améliore la sécurité car les collaborateurs n’ont plus à monter sur la banche et à manipuler la tonne à béton ;
- il élimine le bullage et la ségrégation dans les murs en béton et permet ainsi d’économiser de la matière en phase de finition ;
- enfin, il permet de libérer la grue qui n’a plus besoin de porter la tonne à béton.
Un béton auto-plaçant bas carbone
Cette innovation offre aux équipes travaux un béton extrêmement performant et à un prix compétitif.
Auto-plaçant, il se met en œuvre très facilement et supprime les nuisances sonores liées aux opérations de vibration du béton.
Sa fabrication nécessite une quantité inférieure de fines (ciment et adjuvants) par rapport aux bétons auto-plaçants disponibles sur le marché. Sa production consomme donc moins de « matière grise » que les autres bétons et permet d’obtenir un meilleur bilan carbone. C’est un béton « bas carbone ».
Il offre de très bonnes qualités d’inertie thermique et acoustique.
Enfin, il est produit à un coût compétitif lui permettant de rivaliser avec les bétons les plus classiques.
Source : France BTP