Celà n'explique pas comment les députés vont combler le déficit actuel de leur régime qui est de : 52 millions d'euros par an ! comme l'expliquait "Sauvegarde Retraites", qui ajoutait au passage que : " si on étendait à tous les régimes de retraite la gestion du régime des députés, nous aurions besoin de 1 000 milliards d'€ ... / ... "
Ce qui est confirmé par La Tribune : " La caisse de retraite des députés, verse chaque année près de 66 millions d'euros de pensions aux anciens élus du Palais-Bourbon, l'équivalent de 13 % du budget global de l'Assemblée. Mais les cotisations ne représentent que 23 millions, dont les deux tiers sont acquittés par l'Assemblée elle-même en tant qu'employeur. Pour équilibrer le régime, l'Assemblée verse donc en plus une subvention de 42 millions. Le budget de l'Assemblée étant financé par celui de l'État, c'est donc le contribuable qui finance au bout du compte l'essentiel de la retraite des députés ... / ... "
Quant aux sénateurs : " La semaine dernière, le Sénat a adopté le principe d’une réforme de son régime de retraite , sans toutefois se prononcer sur la suppression de la cotisation double. Cette mesure a fait "l’objet d’une expertise et devrait pouvoir être proposée", indiquait le communiqué, sans plus de précisions ... / ... " - Capital
Néanmoins, le Sénat affirme "autofinancer" son régime de retraite au travers de sa "cagnotte" , dont Marianne2 nous parlait, en Juin 2010. Celle-ci, sert en partie à payer les retraites des sénateurs et " s'élève à 581 millions ". Si l'on en croît Gérard Larcher, c'est une somme "épargnée et placée"
La Tribune est moins catégorique et explique : " ... / ... Pour verser annuellement 26 millions d'euros de pensions, la caisse ne peut pourtant compter que sur 3,5 millions de cotisations des sénateurs en activité, et 6,5 millions de cotisations patronales versées par le Sénat. D'où sortent alors les 15 millions d'euros restants ? De produits financiers provenant du portefeuille de la caisse, même si ce portefeuille s'est déprécié de 100.000 euros en 2009 en raison de la crise ... / ... Or, les sénateurs oublient un peu vite que les cotisations patronales acquittées par le Sénat sont en fait financées par les contribuables..."
Alors, devant tant de sollicitude pour péréniser nos régimes de retraites, les parlementaires vont-ils être magnanimes et réellement aligner le leur sur celui du régime général ?
Le Point est assez dubitatif : " ... / ... La réforme doit s'attaquer aux dispositions avantageuses et controversées de leur régime, le système de la double cotisation et la pension de réversion ... / ... Le 9 septembre, ils (députés) rejetaient un amendement du projet de réforme des retraites, portant sur leur propre système. Mais le plus surprenant reste la totale liberté des parlementaires face à leur système de retraite. Seuls maîtres à bord, ils décident, modifient et approuvent leur propre régime. Autrement dit, dans cette guerre, l'Assemblée nationale est son propre censeur ... / ... "
Donc, mesdames et messieurs les parlementaires de l'UMP, les français serons particulièrement attentifs à ce que vous vous appliquiez, sine die, ce que votre parti a écrit, le 17 octobre 2010 : " ... / ... Cette réforme est indispensable pour sauver notre système de retraite par répartition dont la crise, tout autant que l’évolution démographique, a considérablement augmenté les déficits ... / ... " Et que vous ne retarderez pas la mise en place dans vos assemblées de ce qu'Eric Woerth a appelé : " une réforme des retraites "responsable, raisonnable et juste " ...
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Le Point