Prix littéraires : où en sommes-nous?

Par Pmalgachie @pmalgachie
La plupart des jurys ont dégraissé la première sélection proposée en septembre, les listes d'octobre présentent donc des choix plus restreints en attendant, pour certains, une troisième et ultime sélection - le Renaudot mardi 2 novembre, l'Interallié le lendemain, le Goncourt le surlendemain, au moment où nous connaîtrons les prix Femina et Médicis). C'est un peu l'embouteillage là où, il y a un mois, c'était la bouteille à encre. Et nous ne sommes en réalité pas beaucoup plus avancés.
Pour les plus curieux d'entre vous, le le leur rappelle, les principales sélections sont mises à jour au fur et à mesure de leur publication sur cette page. Dont je vais essayer de tirer quelques enseignements à la lumière de ce que j'écrivais il y a un mois (et deux jours).
D'abord - il fallait s'y attendre -, la plupart des "petits" éditeurs qui avaient été placés dans la lumière grâce aux premières sélections ont été rejetés dans l'ombre par les deuxièmes. Aux yeux des jurés des principaux prix, seules ont trouvé grâce les Éditions de l'Escampette, par l'intermédiaire de Jean Rodier, sauvé des eaux En remontant les ruisseaux.
Un phénomène curieux - et peut-être inédit, en tout cas pour le moins inhabituel - s'est produit du côté du Renaudot. Neuf titres ont été virés dans un grand nettoyage, mais trois autres ont été introduits, comme un remords. Parmi eux, L'homme qui arrêta d'écrire, de Marc-Edouard Nabe, qui ne risque pas de jouer rôle dans les luttes d'influence entre éditeurs traditionnels, puisqu'il a sorti son livre à compte d'auteur! Surprenant, non?
Comme je m'étais avancé, la dernière fois, en proposant des favoris qui me paraissaient logiques, examinons la situation pour savoir s'ils ont survécu.
Michel Houellebecq, avec La carte et le territoire (Flammarion), me semble toujours le favori du Goncourt - ou du Renaudot si le premier lui échappait. Pronostic maintenu.
Patrick Lapeyre (La vie est brève et le désir sans fin, POL), que je donnais en première ligne pour le Femina, est toujours là. Mais Claude Arnaud (Qu'as-tu fait de tes frères?, Grasset) a disparu de la sélection du Médicis, ce qui fait de lui un concurrent plus sérieux face à Lapeyre au Femina, à moins que le Renaudot s'en empare si Houellebecq est goncourisé.
Vous suivez?
En tout cas, c'est à suivre...