Si sur l’ensemble du territoire « seulement » 200 stations-service sont réellement gênées par ce « mouvement social » qui, paradoxalement, immobilise la société, onze des douze raffineries sont à l’arrêt, la douzième, celle de Fos-sur-Mer, fonctionnant quant à elle au ralenti, selon le site Caradisiac.com. L’Union française des industries pétrolières assure que l’autorisation accordée hier aux 44 tonnes permet des livraisons proches de la normale, mais Le Parisien défend une tout autre version, plus d’un millier de stations-services étant, selon le quotidien, en rupture de stock.
La participation des routiers n’est pas pour arranger les choses. Annoncée hier matin, la mobilisation de ces nouveaux « acteurs » s’attaque aux dépôts de carburant de l’ouest de la France, notamment ceux de Caen, Ouistreham, Saint-Pierre-des-Corps et Le Mans. Le prix du litre de gasoil n’a certes augmenté que de 0,1 centime, mais la grève est encore jeune, et il faut d’ores et déjà s’attendre à voir s’affronter vérités et contre-vérités.