Le site TELOS vient de publier la chronique suivante de Monique DAGNAUD sur la réforme du système de retraite et les réactions suscitées chez les jeunes.
Un point de vue original qui tend aussi à montrer que si les jeunes ne sont pas aussi naïfs que certains peuvent le penser, en revanche, ils se trompent peut-être de priorité !
Les lycéens ont-ils perdu la tête ? La jeunesse a mille raisons de se révolter, mais saisir l’enjeu de la sauvegarde de la retraite à 60 ans pour descendre dans la rue est un choix étonnant. C’est sur les générations montantes, pour l’essentiel, que reposeront les cotisations alourdies pour financer les retraites – même si l’on augmente la contribution du capital en faveur de l’effort collectif, ce que demande à juste titre la gauche. Soutenir les avantages acquis des générations vieillissantes ? Mieux vaut, bien au contraire, leur demander quelques sacrifices, financiers sûrement et par exemple fiscaux, mais aussi en matière de durée du travail : les inégalités générationnelles n’ont jamais été aussi criantes. Comme le souligne Louis Chauvel dans Le Monde (27 mai 2010), « le taux de pauvreté des seniors n’a jamais été aussi bas par rapport à une jeunesse paupérisée, jamais leur revenu moyen n’a dépassé si nettement celui des jeunes travailleurs, jamais leur patrimoine net moyen n’a été aussi élevé ».
Ces disparités de destin entre générations, curieusement, n’engendrent pas de mobilisation.
Pourquoi ?
La suite ici : Jeunes : pensez d’abord à vous !
Monique Dagnaud est Directrice de recherches au CNRS