A la fin des années 1970, ce roman est adapté au cinéma par Volker Schlöndorff.
Points, 625 pages
Mon avis : ce pavé de plus de six cents pages se lit avec avidité. Il n'est pas systématiquement d'un abord facile pour tout lecteur qui en vient à découvrir l'univers de Günter Grass. Cela étant, Le tambour est un récit foisonnant, satirique et irrévérencieux, absurde et tragique, à la fois, riche en émotions et sensations diverses, où se révèle, à chaque page, un extraordinaire génie de conteur.
Oskar va accompagner l'histoire du nazisme, militaire et antisémite, vue d'en bas, de la perspective faussement naïve d'un enfant de trois ans, à l'esprit d'adulte. Son tambour joue également un rôle important ; il est par excellence cet instrument de musique militaire rappelant évidemment celui qu'utilisaient les jeunesses hitlériennes, à ceci près qu'il est détourné ici de sa signification. En effet, le jeu de tambour devient l'expression pathétique d'un individu qui n'a d'autre moyen de manifester sa solitude et son désir d'exister.
Le lecteur ne peut oublier Oskar, personnage si singulier et touchant.
Amis lecteurs, c'est un livre que je conseille. Le Tambour reste avant tout un de ces romans du XXe siècle, assurément.