Le cranberry est un petit fruit rouge proche de la myrtille, traditionnellement cueillie et consommée par les Amérindiens.
La récente mise à jour de sa composition a permis d´élucider les mécanismes des vertus bénéfiques qui lui sont connues depuis longtemps sur les infections de l´appareil urinaire.
En effet, le cranberry contient des proanthocyanidines, une catégorie très spécifique de flavonoïdes (polyphénols), les substances anti-oxydantes que contiennent toutes les plantes. Ces proanthocyanidines (aussi appelés “tannins condensés”), que l´on retrouve aussi à moindre concentration dans le thé et dans le chocolat, sont des substances qui possèdent, comme tous les polyphénols, des effets anti-oxydants sur les cellules de l´organisme (voir dossier radicaux libres).
Les proanthocyanidines possèdent en outre une action anti-microbienne : elles peuvent en effet se lier avec certaines bactéries, empêchant ces dernières d´adhérer aux parois des cellules. Elles “piègent” ainsi la bactérie souvent responsable des infections urinaires (Escherichia Coli). Entraînant des symptômes désagréables tels qu´une envie permanente d'aller uriner et une sensation de brûlure durant la miction, l'infection urinaire, aussi appelée cystite, est en effet causée par une prolifération anormale de cette bactérie à l'intérieur de la vessie. Fréquente, elle concerne femmes et hommes (elle est souvent associée chez ces derniers à des problèmes de prostate).
Toutes les études montrent que la consommation régulière de jus de canneberge, et donc de proanthocyanidines, aide à prévenir les infections de l´appareil urinaire, ainsi que leurs récidives. De récents travaux suggèrent une action similaire sur d´autres bactéries, susceptibles d´étendre l´intérêt des proanthocyanidines au traitement tant curatif que préventif de certains ulcères (dûs à la bactérie Heliobacter pylori), des caries dentaires ou de certaines gingivites (dues à la bactérie Streptococcus mutans).