Magazine Culture

Bienvenue en Otopia (Lila Black Tome 1) par Justina Robson

Par Corwin @LR_Corwin

Alors, soyons clair d’entrée : bravo à Larry Rostant et à Milady pour l’illustration et le choix de la couverture. Pourquoi ? Parce que. Tout d’abord,un fond blanc. Avez-vous remarqué dans les linéaires SF/Fantasy/Polar le nombre de couv’ à dominantes sombres ? A votre avis, ça fait quoi une “tâche” blanche au milieu ? Et bien ça attire l’oeil du chaland ! Ensuite, juste l’héroïne de représentée. Lila Black (puisque c’est dans le soustitre), genre techno-guerrière, une flingue à la place du bras et un halo verdâtre.  Une fois qu’on a l’objet entre les mains, parce que vous êtes comme moi, difficile de ne pas à ce stade être happé par la curiosité, vous parcourez déjà le 4ième de couverture et vous voilà déjà en route vers la caisse…

Couverture du Tome 1, Lila Black.

Couverture du Tome 1, Lila Black.

Le résumé de l’éditeur nous dit qu’une bombe quantique a explosé, qu’elle a profondément secoué plusieurs dimensions dont la nôtre et, entre autres, celle d’elfes, de démons et des morts eux-mêmes. La magie est de retour et les humains ont presque oublié comment était le monde avant. D’ailleurs, notre dimension a pris le nom d’Otopia.
Dans ce fatras de cultures aussi peu proches et aptes à se reconnaître et à s’apprécier, les motifs de dissensions sont nombreux. Côté humain existe un Agence de Sécurité d’Otopia (l’OSA) à laquelle appartient la toute jeune Lila Black (21 balais pour un agent de terrain, c’est pas énorme quand même).

Lila a connu de gros soucis sur une précédente enquête : en résumé (et on apprendra les détails au fur et à mesure de la lecture) son corps a été déchiqueté… et remonté pièce par pièce par l’Agence pour en faire un cyborg. Limite “mécha”, bardée d’armes, de senseurs et une semi-IA qui prend le relais au cas où sa conscience baisse le rideau.

Je ne vais pas en faire des tartines. Très honnêtement, dès l’introduction, qui présente les conséquences de la bombe quantique et décrit les différentes dimensions, j’ai bien senti que ce cycle “Lila Black”, quelque part, c’était du ShadowRun qui ne disait pas son nom. Force est de constater que je n’ai pas complètement tort… ni tout à fait raison. L’auteur, Justina Robson, a su composé son propre univers même si les points communs sont légions.

Or, moi, ShadowRun, j’adore (maitre du jeu et joueur pendant quelques années, ça laisse des traces).

Ce roman, comme une grande partie de la production Milady, est à ranger dans la néo-catégorie “chick-lit” (comprenez, littérature écrite par et pour la gente féminine). Ce qui est diablement réducteur. Parce que ce tome 1 de Lila Black est bon. C’est assez facile de se rendre qu’en effet c’est une femme qui est aux manettes, aussi bien du côté rédacteur que du côté narrateur (l’auteur et l’héroïne, faites pas comme si vous n’aviez pas compris).
N’empêche, il y a pas mal d’action, quelques bons personnages, des idées intéressantes quant au mélange techno / magie et du rythme.

Je regrette cependant quelques longueurs dans la narration et des “rebondissements” (comme souvent) un peu trop prévisibles. Dans les premiers chapitres, ça peut passer : après tout, il y a un univers à mettre en place. Mais ensuite, vers le milieu et sur la fin, sur les explications données, j’ai trouvé que l’auteur en faisaient des tonnes. S’en était presque frustrant. Au final, on a quand même un “produit” qui tient la route… même si je ne suis pas convaincu qu’en faire une “série” soit une super bonne idée. A voir…

La fiche du roman sur Wikipédia.

La fiche sur le site de l’éditeur, Milady.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Corwin 69 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines