Brothers & Sisters: 5.04 Righteous Kiss
Nous
y sommes. L'heure est venue de dire au revoir à Emily Van Camp aka la magnifique et sympathique Rebecca Harper. A l'inverse de Nora, je suis pas franchement doué pour les adieux mais je crois que
pour le coup, tout s'est passé au mieux avec Rebecca. Elle quitte la série par la petite porte certes, mais il faut reconnaître que cela reste une belle sortie, plutôt cohérente et tout en
sobriété. La fin définitive de son couple avec Justin est ainsi très bien mise en scène, avec un Dave Annable impressionnant de justesse. C'est évident, ils s'aiment, profondément, mais après la
décision de Justin de retourner en Afghanistan, jamais les choses n'auraient pu redevenir comme avant. Inévitablement, les éternels deux tourtereaux devaient se séparer et cela se fait dans la
plus grande simplicité, le tout emprunt de nostalgie. Pas trop de pathos, pas d'effusion de tristesse, bref on en fait pas tout un mélodrame et c'est ça que j'aime chez Brothers &
Sisters. Outre son couple brisé avec Justin, il y a toutefois autre chose qui va confirmer à Rebecca qu'elle n'a pas d'autre choix que de prendre le large. C'est l'état de sa mère qui
ne s'améliore pas. De ce côté là, je suis également très satisfait de la tournure des évènements. La situation ne reste pas figée, la fuite d'Holly permet de magnifiques scènes avec Nora, mais on
ne cède pas non plus à la facilité de lui faire miraculeusement recouvrer la mémoire. On aborde toujours avec beaucoup de soin et émotion le problème de son amnésie. Patricia Wettig fait vraiment
du bon boulot je trouve. D'ailleurs, ses dernières scènes avec Emily Van Camp sont parmi les plus belles de l'épisodes, également chargées en émotion et nostalgie tout en étant des plus
déchirantes malgré leur simplicité. On regrettera quand même qu'Emily Van Camp n'ait pas pu partager quelques scènes en plus avec le reste du casting original.
Les
autres intrigues de l'épisode sont ainsi plutôt cloisonnées. Bon elles n'en sont pas pour autant mauvaises, surtout celle de Sarah qui cherche à tout prix à bien se faire bien voir des mères BCBG
en travaillant sur les costumes de la pièce de son fils Cooper. On a accordé récemment une histoire à sa soeur Paige, il est normal de donner à ce dernier aussi un peu de temps d'antenne
maintenant, question d'équité. Et franchement, j'ai trouvé que c'était bien plus réussi. Plus drôle et maîtrisé surtout. Entre le désastre de la pièce, Sarah et son "club de commérage Walker gay"
et Luc, définitivement la révélation comique de ce début de saison (son those two "espéces de putains" était excellent), pas le temps de s'ennuier. Au passage, on a droit à un invité
surprise dans cette partie de l'épisode, à savoir Stephen Collins aka l'ex-réverrand Camden de 7th Heaven aka le dernier petit copain de Saul qui est prié de venir aider pour la
confection de costumes. Imaginez, en un an, cette ex-"incône" oserais-je dire, du puritanisme américain aura incarné un vieux coureur de jupons (Private Practice), un scientifique
malveillant (No Ordinary Family) et maintenant un vieil homosexuel. Si ça c'est pas casser son image... pour autant, je ne peux m'empêcher d'être légèrement déçu. Il y a beau y avoir une
bonne dynamique entre Ron Rifkin et lui, ainsi qu'une évocation original et appréciable du problème du SIDA de Saul dans une potentielle relation, au final on en revient toujours au même pour
Saul. Une énième fois on le pousse donc sur le devant de la scène le temps d'un épisode uniquement pour lui offrir une éphémère relation. C'était un bon moment quand même, et assez audacieux de
la part d'une série de network. Moins d'audace du côté de Kitty et son charpentier officiellement aussi ennuyeux qu'un discours de Luc Châtel. Et on est parti pour se le coltiner encore quelques
temps vu qu'apparemment Kitty veut se le faire. Par pitié, qu'elle redevienne vite drôle, que la pillule soit plus facile à avaler.
En conclusion, avec quelques intrigues secondaires pas toujours parfaites mais un arc principal dramatique totalement maîtrisé, Brothers &
Sisters dit adieu à Emily Van Camp sur une bonne note et confirme qu'elle tient un solide début de saison.