Après les études “eBookz” (2009) et “L’offre de livres numériques” (2010), dressant un panorama de l’offre légale/illégale et des usages de consommation autour des livres numériques, le Motif, poursuit ses initiatives en créant eLabz, un laboratoire pour étudier et mesurer dans la durée l’évolution du phénomène du piratage de livres électroniques en France.
L’observatoire du livre et de l’écrit en Ile-de-France poursuivra ainsi deux objectifs de recherche, de façon à analyser les tenants et aboutissants du livre numérique et les nouvelles pratiques (consommation, usage) qui en découlent.
- ElabZ ! explore en premier lieu l’offre et la demande de livres numériques dans ses deux volets : légale et pirate.
- ElabZ ! étudie par ailleurs les mécanismes de l’intermédiation, autrement dit les modalités de mise en relation de l’internaute avec les livres (blogs, réseaux sociaux, moteurs de recherche, sites …).
Dans le cadre de l’ouverture de l’eLabz, Le Motif dresse un “portrait des cyberpirates du livre” de façon à cerner le profil des “pirates” et les motivations qui poussent à diffuser illégalement des livres électroniques.
Voici un extrait de l’étude, présentant les principaux résultats :
- L’âge moyen des pirates répondants est de 29 ans, ce qui va contre l’idée reçue du pirate adolescent.
- Les pirates de livres sont aussi de gros consommateurs de livres papier en termes de budget et de nombres de livres lus par an.
- Des volumes de livres téléchargés qui dépassent la consommation potentielle des pirates.
- La barrière est encore forte à l’entrée pour numériser des livres quand les sources numériques n’existent pas. Aussi peut‐on penser que le piratage évoluera en fonction de la mise à disposition numérique des catalogues des éditeurs.
- C’est pourquoi la qualité des catalogues semble un élément déterminant pour contrer le piratage, puisque les pirates mettent aussi en avant l’argument de la mauvaise qualité des livres numériques existants.
- A l’exception de la BD, la demande de livres piratés restera sans doute limitée tant que l’usage des liseuses ne sera pas répandu, à cause des contraintes liées à l’impression et à la lecture sur écran des textes (contrairement aux films et à la musique).
- Homogénéité du discours des pirates de livres avec les pirates de la musique et des films quant à leur vision de l’offre légale : selon eux, les plateformes doivent écouter les early adopters pour éviter l’erreur des DRM et les mauvais choix de tarification.
Vous pouvez consulter l’ensemble de l’étude en vous rendant ici. N’hésitez pas à revenir ensuite sur eBouquin pour discuter avec nous sur le sujet.