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Lettre d'un supporter désespéré

Publié le 19 octobre 2010 par Atango

Je viens en pleurs auprès de vous, fidèles collègues de crises cardiaques indomptables grâce aux prestations des lions, devenus lions domptables du football ces dernières années.

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Après être sorti d’un coma dû à la pire prestation des lions du football depuis la World Cup 1994, je me suis remis en tant que supporter émérite derrière mon équipe nationale, dans l’espoir de voir se profiler à l’horizon des victoires. Les administrateurs du football camerounais ont semble-t-il pris des mesures contre les fauteurs de trouble à l’équipe nationale pendant la compétition. Il en est ressorti un trio diabolique de trois ricaneurs d’après les médias, dont je ne veux pas citer les noms pour ne pas rendre gloire à leurs bêtises et ne pas verser dans la condamnation aveugle s’ils ne sont pas vraiment coupables. L’Etat camerounais, fort de ses dirigeants prestidigitateurs, comme dans une administration qui se respecte, a lancé une enquête pour savoir ce qui n’a pas marché et ce qu’il fallait changer.

Aucun nom n’est tombé, il n’ya eu aucune suspension selon les dires de ces dirigeants, mais certains joueurs spécifiques semblent n’être plus appelés. Tout semblait aller pour le mieux, avec un capitaine semblant gérer facilement ses jeunes coéquipiers, et l’administration se précipitant pour nommer des vices-capitaines qui ont pourtant encore tout à démontrer dans leurs clubs respectifs.

Seulement, après la rencontre Cameroun RDC se soldant par un nul démérité a domicile, l’irréparable s’est commis. L’idée selon laquelle le Cameroun pourrait ne pas se qualifier pour la Can 2012 a effrayé surtout les politiques qui sont prêts à se trouver la moindre réussite possible dans ce septennat finissant. L’idée ingénieuse mais pas géniale selon leurs cerveaux républicains a été de rappeler les «bannis» ou les soit disant «non suspendu qu’on n’a pas juste appelé».

Ceux-là qui étaient censés payer le prix de leur trahison (excusez-moi du terme mais s’il est vrai que certains joueurs ont simulé des blessures pour nous voir perdre contre la Hollande, c’est une trahison), sont aujourd’hui courtisés comme des sauveurs par des émissaires de la république, aux frais payé par nos impôts, pour venir a la rescousse de leur «chère patrie» s’ils arrivent a intégrer le sens de ces deux mots pour la prochaine échéance qui s’annonce difficile contre le Sénégal. Je me demande si un jour nous apprendrons de nos erreurs : on ne punit pas un enfant pour lui donner des cadeaux juste après. Pour que la punition soit punition et que l’exemple soit gravé dans la tête des futures générations, la punition se devait d’être vraiment «punitive», et non pas une suspension sans raison énoncée et qui permet de rappeler au bon vouloir des personnes qui ont aidé a salir l’image déjà ternie de notre cher pays aux yeux de tous.

Nous voilà donc chers collègues supporters, avec une génération composée de footballeurs talentueux, mais qui nous ne nous laisse que le choix d’apprécier les victoires des voisins (exp : le Ghana). Dans notre pays, nous sommes devenus comme des enfants malchanceux, car un proverbe africain dit : «Quand tu es malchanceux même ta propre mère prépare de la nourriture et oublie de te servir.» 


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