LA Jeunesse, ça n’existe pas

Pas facile de commenter “tout ça” (ndlr : il s’agit de la note d’Arion “Un visage de la France “).
J’veux dire : le “chapeau d’Arion” (pointu comme d’hab), le “magnifique” texte de Dédé (mais j’y reviendrai), la “bande originale” (en noir et blanc) et les réflexions (forcément pertinentes) des “camarades blogueurs associés”.
Je me souviens très bien avoir assisté au “truc” (en direct), à la télé, j’avais quinze ans. “Du sublime au ridicule il n’y a qu’un pas” (disait l’autre). Voilà, voilà.
Avec le recul (et en relisant le texte aujourd’hui), je me dis que j’avais été un brin sévère (”cet âge est sans pitié”).
“Faut vous dire Monsieur”, qu’à cette époque, j’étais tout à fait “partisan”. Membre des JC (n’effet), on m’avait expliqué l’affaire “Max” sous un jour bien différent (et pas franchement “gaullisse”, faut avouer).
Le quelques rares “revenus” (des camps), qui faisaient encore partie de mon entourage proche à l’époque, étaient en général des “taiseux”.
Pas facile de leur arracher des “bribes”, mais quand on y parvenait parfois (à la faveur d’une fête de famille un peu arrosée par exemple), on découvrait une Histoire sensiblement différente de “l’officielle” (même racontée par Malraux).

La “Résistance” (avec une majuscule), fut aussi (c’est c’qu’on m’en a dit), une lutte de pouvoir. Ce genre de lutte (tout comme le billard du même nom), se pratique parfois “à trois bandes” et monavis, les cendres d’Henry Frenay (entre autres) ne sont pas près, d’entrer au Panthéon (même par la porte du fond), mais bon. Laissons les reposer maintenant.
“Regarde le prisonnier qui entre dans une villa luxueuse et se demande pourquoi on lui donne une salle de bains”. D’autres prisonniers ont dû se poser la même question en franchissant les portes de la Villa Susini (à Alger). C’était juste un peu avant le fameux discours et un jeune communiste du temps ne pouvait ni l’ignorer, ni l’avoir oublié.
En vrac mat’nant…
“Le 30 Mai 68 Une véritable marée humaine d’ampleur inattendue a investi les Champs”. Là, c’est pas des “on dit”, je l’ai vécu.
Toutes ces entreprises de transport qui parvenaient à se procurer miraculeusement le pétrole dont elles avaient besoin pour conduire du fin fond des provinces les plus reculées tout ce qu’on avait pu racoler de contre manifestants disponibles (y compris les célèbres SAC), convergeant ves les Champs.
Cette idée de génie aussi du père Pompidou, mise en oeuvre avec la complicité du brave Maurice (Papon), autre républicain bien connu : bloquer toutes les entrées du métro. A 18 heures, les gens qui sortaient de leurs bureaux (en général, pas des grévistes), venaient automatiquement grossir les rangs (1 million selon la police, 50000 selon la CGT).
“Avec le temps va ! Tout s’en va !”
- Mais alors, la jeunesse d’aujourd’hui ?
- Mais laquelle ?
Celle des beaux quartiers ? Celle des cités (forcément sensibles) ? Parce que. Entre nous. Je vais vous confier un secret : “LA Jeunesse, ça n’existe pas“.
Pas plus que “l’Histoire” (une et indivisible), pas plus que “l’Homme”, pas plus que le “Français” (même moyen), une seule chose nous est commune, un jour, vous le saurez.
Cordialement

Makhno