mulet des Glénan

Un mulet pêché en chasse-sous-marine dans l'archipel des Glénan (pas le mulet du port, aux écailles irisées de gazoil et friand des fonds vaseux), calibré à la largeur du réfrigérateur...le luxe, merci Fred ! 

S'il avait fallu congeler le poisson, une astuce recommandée afin de préserver au maximum les qualités gustatives est de le conditionner sitôt pêché dans de l'eau de mer. Une manipulation délicate à réserver aux plus petites espèces.

Ingrédients pour ce mulet 6 portions:

-1 poivron rouge ( dont j'enlève la fine pellicule brillante afin qu'il soit plus digeste) - 1 belle courgette - 2 petits oignons rouges

-1 pincée de Kari Gosse* - sel & poivre

-1 trait de crème liquide

-1 belle noix de beurre

-papier aluminum pour la papillotte

Détailler en petits dés les légumes et les faire suer dans le beurre. Couvrir la casserole et continuer la cuisson à feu doux. Assaisonner de Kari Gosse, saler et poivrer. Préserver le jus des légumes, égoutter ceux-ci pour en farcir le mulet.

Préchauffer le four therm 7. Emballer le mulet dans le papier alu et enfourner le poisson durant 20mn puis diminuer le therm à 4/5 pour laisser cuire encore 10 à 15 mn selon la taille du mulet.

Lever les filets pour les disposer sur un plat de service maintenu au chaud, décorer avec la farce de légumes.  Mélanger et chauffer le jus de légumes avec le trait de crème liquide et arroser le poisson. Servir avec du riz.

KARI GOSSE: récemment découverte grâce à Mr Sardine, cette mixture en vente sur le marché du vendredi à Concarneau est un mélange d'épices mis au point au XIXe siècle par Monsieur Gosse pharmacien  de Lorient; elle est composée de gingembre, curcuma, girofle, piment, canelle et poivre.

Cet apothicaire se serait inspiré des curry en pr ovenance de Pondichéry débarqués dans le port morbihanais du temps de la Compagnie des Indes orientales . Le brevet culinaire est exploité aujourd'hui par son descendant Mr Pouezat à Auray. On dit que le homard se marie bien  avec l'exotique saveur. Sa cousine la langoustine devrait en être aussi toute émoustillée.

la cuisine peut être thérapeutique, elle est de préférence ludique mais la combinaison des saveurs est toujours magique