Eh bien vous pensez mal. Car en réalité, la sensation de faim pourrait au contraire stimuler le sentiment de bonheur !
Explication : lorsque l'on est sous-alimenté, l'organisme secrète une hormone,la ghréline. Une équipe de recherche vient de démontrer, chez la souris, que non seulement celle-ci inhibe le stress, mais qu'en plus elle stimule la jovialité du petit mammifère : balades enthousiastes dans le labyrinthe du labo, interactions joyeuses avec ses congénères, nage pour survivre quand on la met dans l'eau (alors que quand elle a un faible taux de ghréline, la souris a tendance à se laisser couler au fond de l'eau, se montre misanthrope et refuse d'aller jouer dans le labyrinthe avec ses copines).
Les chercheurs précisent que l'on ne ressent cet effet euphorique quesi l'on perd 10 à 15% de son poids - taux à partir duquel on devient par ailleurs véritablement addictif à cette sensation de bonheur.
Explication physiologique qui pourrait en partie expliquer pourquoi on a tant de mal à se sortir de l'anorexie......
Alors, évidemment, ne tirez pas des conclusions hâtives de cette étude. Il ne suffit pas de s'affamer pour être heureux. Tout est relatif. C'est un peu comme le sport : quand on en fait régulièrement, on se sent mieux grâce à la production d'endorphines ("molécules du bonheur"), mais ça ne résout pas les problèmes sérieux.
D'ailleurs, si une perte de poids raisonnée peut avoir des effet bénéfiques, une perte excessive peut créer de graves problèmes, et vous le savez...
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