Extraordinaire, Chic, Elégant, Cultivé et surtout Unique, telles sont les premières impressions qui vous assailleront à la découverte du Royal Monceau nouveau, une expérience que j'ai eu l'immense plaisir de de vivre en compagnie de quelques complices privilégiés, et que je vous invite à partager à travers ces quelques lignes.
Extraordinaire, car intime, à l'image d'un vrai palace du début du 20e siècle, un lieu de murmures, totalement aux antipodes de l adémarche démocratique et racoleuse à laquelle se livrent depuis quelques temps certains palaces de la rive droite suivez mon regard..). Chic, car enfin un lieu pensé pour le bonheur du parisien, un lieu qui revisite les codes des Arts Deco, le Paris des Elégant(e)s n'est pas loin. Parlant d'Elégance, voici un lieu pour esthètes avertis, pour un homme/femme qui a le goût des choses extrêmement rares, extrêmement précieuses ( ma recommandation? un dîner aux chandelles dans le restaurant gastronomique italien il carpaccio, et ensuite de se laisser emporter par les volutes d'un bon Montecristo n°9 dans la Cigar Room).
Cultivé car il faut l'avouer, le Royal Monceau n'est pas à mettre entre toutes les mains, il se mérite, donne des complexes (la profusion de livres de maîtres laissés ici et là a de quoi décontenancé): le client rentre dans une nouvelle dimension, ce que j'appelle l'Arts Hotel, un lieu totalement dédié aux arts, et à tous les arts, Sculpture, Poésie, Musique,.. (Ne surtout pas oublier de faire appel à l'Art Concierge de l'hôtel en cas de doute..)!! Enfin, Unique car le créateur philippe Starck l'a bâti comme un singleton et les propriétaires l'ont pensé comme un lieu de poésie. Vous l'aurez compris, je suis déjà fan.
Mais pour en parler le mieux, voici l'interview exclusive de 2 personnages qui ont participé activement à l'histoire du Royal Monceau nouveau: Zelda Wittgenstein, Directrice de la Communication du Royal Monceau, Raffles Paris, et Amandine Lepoutre Directrice de Société Anonyme* partenaire de la première heure du Royal Monceau.
Darkplanneur: "Le Royal Monceau renait de ses cendres, quelle est l'ambition de ce 'Royal Monceau nouveau' vs les autres palaces parisiens ?"
Zelda Wittgenstein : "L’ambition ou en tous les cas, l’idée qui a guidé l’ensemble du projet se résume en un seul mot très symbolique celui de faire « la révolution française ». Sans faire tomber aucune tête, Le Royal Monceau est le premier d’une nouvelle génération de palace à Paris. C’est cet esprit qui a guidé les inventeurs du projet, Alexandre Allard et Philippe Starck. C’est cet esprit qui a séduit les investisseurs et propriétaires, le fonds Qatari Diar. C’est cet esprit que Raffles, la chaîne hôtelière de luxe, a choisi pour s’implanter en Europe et à Paris.
Mais Le Royal Monceau n’a pas été imaginé contre les autres ou versus les autres. Le Royal Monceau est « ailleurs » comme aime le préciser Philippe Starck, « car il est né d’un rêve ». Un rêve de créer un lieu différent, un lieu qui existe d’abord par ses vibrations, par les énergies en fusion de son histoire, de Paris et de ses hôtes. Un rêve de créer un espace qui soit d’abord mental et sentimental, tissé de rencontres, de sensations et d’émotions, habité par l’esprit français, traversé de culture et voué à la véritable élégance, celle de l’intelligence, des relations humaines et des moments poétiques."
D : "La Philosophie du Royal Monceau tient chez nous Darkplanneur, de ce que l'on intitule, "Le Marketing de la Poésie" comment appréhendez vous cette idée? Que vous inspire cette assertion de Marketing de la Poésie ?"
Amandine Lepoutre: "Une antinomie ! Si le marketing est la science qui fait vendre, la poésie est loin de cela. Aucune science. Des mots. De la sensibilité. Un amour de la beauté. Un acte engagé. Alors lié le marketing et la poésie me semble compliqué ! Si on décide qu’une marque, une institution, doit être poétique, belle, engagée, sensible, vraie alors l’acte doit vrai, généreux, et permettre aux poètes qui s’expriment de le faire loin de préoccupations de marques. Pas d’objectifs de vente. Pas d’expression guidée par les valeurs de la marque. Pas de codes. La démarche est exigeante. Dure. Donner une vraie carte blanche aux artistes est un acte de courage fort en communication ! Le Royal Monceau a été exemplaire en ce sens. C’est un client rêvé ! Des écrivains, des auteurs ont raconté des vraies histoires, sans complaisance, sans dictée, sans correction : Thomas Clerc, Christine Montalbetti, Hervé Le Tellier, Lola Gruber, Aude Walker, etc. Des chanteurs ont écrits des paroles sur Paris, sur l’esprit de la capitale, sans lien avec l’hôtel. Et pourtant le sémaphore écrit par Emily Loiseau est juste beau. Les photographes ont voyagé. Mixé leur vision du quartier. Avec des objets. Des œuvres inédites qui présentent les rues de la capitale. Selon leur vision. Loin de l’hôtel. Une volonté de montrer aux clients, aux voyageurs ce qu’est Paris. Avant tout. Et c’est un esprit. Celui des artistes d’aujourd’hui."
D: "L'hôtel place l'Art et la Culture en son coeur, pourquoi? Le Royal monceau serait -il un lieu hybride entre le Palace au sens premier et la 'Boutique Hotel?"
ZW: "L’esprit français, Paris, et la vie des palaces, c’est d’abord l’Art, la Culture.
A l’époque faste des palaces, dans les années folles, celles qui ont construit la renommée des palaces parisiens, qui ont inventé l’hôtellerie de luxe, les artistes, les intellectuels, les hommes de lettres, les mécènes habitaient dans les palaces, y travaillaient, se rencontraient.
C’est leur présence qui contribuait à créer l’effervescence des lieux. Pour faire renaître cet esprit de folie créative, d’extravagance sympathique, de rencontres généreuses, Le Royal Monceau a décidé de faire de l’hôtel un écrin pour les artistes. Les lieux sont ainsi équipés d’espaces dans lesquels ils peuvent exposer, travailler, produire : un espace d’exposition, L’Art District, une salle de cinéma, Le Cinéma des Lumières, une librairie dédié aux Arts, La Librairie des Arts, etc. Les lieux ont également été conçus et imaginés avec les artistes. Philippe Starck a décidé de les intégrer dès le départ, au cœur du décor.
Il leur a raconté l’esprit des lieux, l’idée qu’il se faisait de chaque espace. Ainsi on retrouve une théière géante de l’artiste portugaise, Joana Vasconcelos, façon Alice au pays des merveilles, au milieu du jardin, pour donner tout l’aspect fantasmagorique et poétique voulu par P.Starck… Une fresque « Un jardin à la française» au plafond de La Cuisine, le restaurant français, peinte par Stéphane Calais, donne la sensation de perdre ses repères, entre ciel et terre. Un tableau de chasse, conçu par l’artiste russe, Nicolaï Polissky, au premier étage de l’hôtel symbolise l’arrivée chez quelqu’un et permet la transition entre les espaces privés et publics… etc. Tout est fait par des artistes. Tout est fait pour les artistes. L’art, la culture ne sont donc pas plaqués… simplement accrochés au mur. Ils rythment l’hôtel, lui donnent un véritable tempo. En ce sens, nous avons dû mal à parler de boutique hôtel. Là encore c’est une nouvelle façon de faire les choses, de penser les lieux."
Dr: "Quelle était la mission / brief donné(e) à Philippe Starck?"
ALP: "Révolutionner le luxe à la française. Réinventer le genre des palaces à Paris. Offrir aux clients de nouveaux espaces. Leur permettre de vivre de nouvelles expériences. Etc. Etc. Il avait plein de missions différentes ! Il s’est attaché à une seule, qui synthétisait tout : faire renaître l’esprit français !"
D: "Le luxe du 21e siècle n'a plus rien à voir avec celui du siècle dernier, quelles évolutions avez-vous pu observer? Et le Royal Monceau au coeur de ces évolutions?"
ZW / ALP: "Les évolutions sont multiples. Tous les acteurs du luxe s’expriment beaucoup là-dessus en ce moment. A notre niveau, concernant l’hôtellerie, les évolutions viennent surtout de la clientèle. Qui attend un retour au vrai, à la personnalisation extrême, loin des standards internationaux et du marketing à outrance.
C’est en ce sens que le lancement de l’hôtel a été pensé. Aucune recette toute faite de communication. Une place laissée aux artistes, aux écrivains qui ont raconté les lieux, qui les ont photographiés. Pas de plan média. Pas de pub. Pas de « Customer Relationship » ! Surtout pas.
Comme au sein de l’hôtel. C’est vraiment dans des lieux comme le nôtre que le luxe du 21ème siècle peut encore s’exprimer. Le marketing ne s’applique pas. Tout est expérience. Tout est personnel. C’est ce qu’attend également la nouvelle clientèle des palaces. Plus jeune. Plus internationale. Qui voyage plus. Qui connaît surtout par cœur toutes les « recettes » publicitaires pour les accrocher. Et les fuir. Nous prenons nos distances également avec cela. Pour nous centrer sur ce que nous souhaitons faire vivre à nos clients !"
*Société Anonyme,
Un bureau qui travaille sur la création et la production d’événements culturels originaux qui réunissent les créateurs, les mécènes, les amateurs. Une démarche unique qui prend ses distances avec des démarches de communication classiques.
Notre bureau propose de rapprocher des marques, des artistes, des personnes, des institutions et de créer, avec eux, des rencontres créatives. Le contact et la relation entre ses différents cercles nous permettent de composer et de construire des projets culturels et artistiques riches en contenu."
Le Royal Monceau
envoyé par Le_Royal_Monceau. - Voyage et découverte en vidéo.
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