L
e film présenté sur le site du CNRS à http://videotheque.cnrs.fr/index.php?urlaction=doc&id_doc=2164 montre la recherche en Guyane et, incidemment, quelques petits écarts sur la vie des chercheurs (leurs anniveraires, leur vie au campement, …). La Guyane, c’est la vie en rose, la vie de rêve, la fontaine de la biodiversité française, oui Môssieur. La Guyane, terre de fantasme, on y voit la marabunta, l’isolement complet dans la forêt tropicale. En Guyane, c’est difficile de faire de la recherche, pasque le degré d’humidité est élevé, parce que on crapahute dans la forêt, éventuellement sur une montague île (inselberg des nourades) au milieu de la forêt. En Guyane, ya que ça !
En Guyane, ya pas de trafic de drogue, ya pas d’orpaillage illégal, ya pas de corruption, ya pas de déclin absolu de la politique de santé publique. La Guyane n’est pas la punition de fonctionnaires métropolitains trop zélés. En Guyane, ce n’est pas l’armée qui protège les stations services la nuit. En Guyane, la violence n’est pas partout. La Guyane, c’est à peine la France. Ya des broméliacées, des épiphytes, mais ya pas de noirs ni n’indiens.
En se restreignant à la science, on en oublie l’existence réelle des choses. En racontant la science, on en oublie la réalité du contexte. A force de vouloir raconter la science, on efface la réalité du département le plus pauvre de France, la difficulté d’y vivre tant pour les guyanais que pour les métropolitains. Cette science complêtement détachée de son environnement social à tel point qu’on entend à peine les noms et prénoms des chercheurs, cette science tellement perdue au boût du monde, tellement idéalisée n’existe pas. C’est comme Plus Belle la Vie et Marseille : ce n’est pas le Marseille qu’on connaît. Je serais chercheur, je serais pas très fier d’avoir joué dans une fiction pas très jolie.