Les magazines japonais ne manquent pas d'imagination pour motiver leurs ventes.
Je me suis toujours demandé qui pouvait bien acheté des magazines puisqu'il est toléré de les lire entièrement au kiosque.
Passez dans un magasin de presse pendant la semaine après 17h pour acheter un magazine et il vous faudra souvent jouer des coudes avec les lecteurs (le plus souvent des lectrices) plongés dans la lecture des dernières parutions de mode, de cuisine ou de mangas.
La tendance est d'offrir un sac de marque avec le magazine, sac de marque est un grand mot, un sac dont le nom d'une marque est imprimé sur les cotés du sac correspond mieux, sac offert par les marques évidemment.
De nombreux magazines sont dédiés à des marques ou des magasins, comme Louis Vuitton, Chanel, Yves-Saint-Laurent, Harrods de Londres et même Ikea, à quand un magazine Uniqlo? Pas assez chic.
Malgré le développement des tablettes comme le Kindle d'Amazon, l'iPad d'Apple, le Samsung Galaxy et autres Windows Phone 7 ou HP Tablet, la plupart des magazines japonais sont consommés en format papier glacé sur place ou dans les salles d'attentes des dentistes, des pharmacies, des banques, dans les cafés et restaurants ou le peuple avale un Lunch set à midi.
La mode changeant aussi rapidement que la vitesse des battements d'ailes d'un colibri, le contenu devient rapidement obsolète, ce qui compte c'est la dernière info sur la dernière nouveauté.
Comme me le répète souvent un pote journaliste, "je ne veux pas savoir à quelle heure est parti le train hier, je veux savoir à quelle heure il partira demain".
C'est de la consommation instantanée, le magazine n'est qu'un support pour fournir une information immédiate et le lecteur ayant accès a ces infos gratuitement n'estime pas nécessaire de dépenser de l'argent pour un magazine dans lequel il vient de lire (ou photographier avec son téléphone portable pour mémo) une information qu'il peut relire a souhait dans n'importe quel point de presse.
Les magazines ne sont pas perdant, leur pages de publicités sont abondantes et lues de toutes façons par des millions de lecteurs, les magazines sont plus des catalogues publi-rédactionnel neutre que des magazines ayant des points de vue et des avis, cela n'existe quasiment pas au Japon, pourquoi contredire la marque qui vous fait bosser?
Dans le fond, le "tout gratuit" sur internet n'est pas un concept nouveau, les japonais consomment l'information sur papier de la même façon depuis déjà bien longtemps avant la "révolution" du net sans s'en apercevoir.
Pour ceux qui se le demande, le drôle d'objet offert avec le magazine en bas à droite de la photo, c'est un rouleau de massage à billes pour raffermir la peau, du visage entre autres.
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