Etat chronique de poésie 1031

Publié le 19 octobre 2010 par Xavierlaine081

1031

Alors, j'ai posé quelques mots sur le front à peine éveillé du jour. 

J'ai tourné la clef dans la porte des songes. 

Je suis reparti, un peu titubant d'avoir trop bu, à la source du sommeil.

*

Je n’avais en plus intime savoir

Que mots d’amour à prononcer pour accueillir l’aube fragile

.

Elle se présenta

Nue

Un diadème de rosée posé dans ses cheveux fous

.

Nous sommes restés longtemps sur la grève

Nos yeux se perdaient à l’horizon de nos mots

Nous restions surpris de les avoir prononcé

.

Quelque chose de plus fort que le vent

Que le ciel ou les étoiles

Nous tirait hors de nos demeures lointaines

.

Nous avons partagé

Dans un soupir du temps

Les mots de miel

Que seules des lèvres amoureuses savent prononcer

.

Nous ne savions rien

Mais tout était là

Sur la table de nos désirs

.

Une vague est venue

Elle a tout emporté

Nos folles joies

Et nos tourments avec

.

Nous sommes restés là

Nos doigts enlacés

Silencieux

.

Manosque, 19 septembre 2010

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