Un jour, un homme au regard intelligent, franc et sincère m'a abordeé de maninère impromptu. Nous avons poliment discuté des atrocités perpétrées par l'être humain, ce depuis l'éveil de ces "néoderthales". Lui, m'expliquai avec force et conviction qu'il fallait agir pour changer les choses, grâce au pouvoir de l'éducation. Voyant que je me taisais, il mit, simultanément, en mouvement ses lèvres, sa langue et son esprit dans le but de me faire part de ces paroles:
-Tu n'as pas l'air d'être d'accord avec mes idées, l'ami. Tu es de la catégorie des laches! Me trompe-je? Si mon jugement hatif se révélai être erroné, sois gré de me faire part des raisons de cet air si peu concerné que tu affiches sur ton visage?
-Eh! ya pas d' raisons à avoir. Ecoute plutôt c't'histoire, mon gars, ell' d'vrai t'plaire."J'me balladais peinard dans les champs pour chopper des champ's quand j'tombe dans une grosse bouse...non j'déconne! En fait j'aperçoi un mouton, l'air cheulou. J'radine tranquillou, et là mon pote! T'imagine même pas l'délire. Il était planté, comme un con, d'vant un gigot d'boeuf, dans une assiette!?! Et i' m'sort (non! pas une fourchette et un couteau, gros malin!) avec un point d'interrogation:"J'ai envie de manger cette viande. Pourtant les moutons celà se substante d'herbre, tendre et verte de préférence mais là n'est pas la question, et non pas pas ce menu au fumet merveilleux. NOUS NE MANGEONS PAS DE VIANDE!!! Que dois-je faire selon vous, je vous demande conseil?" Alors j'calcule direct pourquoi qu'i'reste à l'écart des autre moutons. Ils le prennent pour un barjo, c'est clair!J'lui rétorque:"Moi ,si tu l'bouffe pas, j'me l' f'rai volontiers""Oui, mais LES MOUTONS NE MANGENT PAS DE brrrff bbrrrff rrhhgrrn..." Et avant même d'avoir fini sa jactance, il avait fini la bidoche, enfoiré! Puis i' s'est mis à s'tordre dans tous les sens. Pas beau à voir. Au bout d'un temps i' m'regarde de ses yeux vides et m'confie:"J'ai mal à l'interrieur..... ça me ronge..... c'est insupportable... Achève moi!..." J'lui blague:" On achève bien les ch'veaux..." Mais avant d'avoir fini ma connerie il était déjà raide, prêt à consommer. Il n'a pas pu digérer.