Quelques années plus tard – pour moi un siècle ! – j’ai appris, en pension à Amiens, que cet emblème n’était pas de Russie soviétique, mais de l’Internationale Prolétarienne, fondée bien avant par un certain Karl Marx.
Bon, il m’a fallu encore quelques années – un autre siècle ! – pour apprendre que le PCF ( ‘premier parti de France en 1945’, si !) avait voté, au parlement ‘les pleins pouvoirs à Guy Mollet’ pour l’atroce Guerre d’Algérie. Alors que, comme tant d’autres jeunes, nous avions besoin de ce parti pour ne pas ‘y aller’, pour déserter.
Encore quelques années plus tard, je parle d’autres siècles, je suis membre actif d’une tentative (avortée) de renaissance du PCF, avec sa variante groupusculaire pro-chinoise contre le vieux PC pro-soviétique. Au meeting de lancement, dans une salle de la Mutualité parisienne, des nervis de ce PC (des syndicalistes CGT de l’imprimerie) font le coup de poing, prennent la tribune… et, naïf, ma carte de syndiqué CGT-imprimeur me donne accès au micro conquis par nos agresseurs. J’y clame des slogans pour Mao… Cela retourne la salle un instant, le temps qu’on m’arrache le micro des mains, avant de m’expulser manu-très-militari, dans un escalier au bas duquel je me retrouve sans chemise, t-shirt déchiré, mais à peu près OK…
Je veux surtout dire que si je suis anticommuniste depuis le début de ma maturité, c’est par rapport au PCF, à cause des ‘pleins pouvoirs’ donnés à Guy Mollet, faute impardonnable. Mais que je suis communiste, comme tant (la majorité !) de camarades qui ont quitté ‘Le Parti’ (ou n’y ont jamais adhéré, comme moi), lorsqu’il y a de stupides attaques, idéologiques surtout, de divers ‘spécialistes’ (ou enivré(e)s de bistrots) qui dégoisent des conneries -- je ne trouve pas d’autre mot – sur l’actualité des luttes sociales. Dont l’avenir – mondial ! – est la justice, donc par le communisme bien compris. Celui de Bakounine.
Je suis communiste de cœur, à vie. Certes ‘l’anticommuniste’ -- secondaire, pas primaire -, par rapport aux magouilles du PCF, à la remorque d’un PS pourri, n’a rien à voir avec les dégueulis des réacs… Et tout à voir avec l’espoir que, à la base, on se rejoigne de plus en plus, quelque soit l’étiquette, pour dézinguer la hautaine bourgeoisie, le capitalisme meurtrier… et inventer l’avenir sans en être l’enclume… :
Révolution !