Bonsoir les filles,
Hier soir je suis allée au cinéma voir le film The Social Network.
Virulent, provocateur, génial. Une bonne raison de foncer : c'est un film sur nous. Une génération enchantée mais surtout désenchentée par une modernité trop rapide, trop facile, trop idéale.
La première chose que vous faites au réveil ? Vous me l'avouez ? Moi oui : j'ouvre ma page Fa...... .
Jesse Eisenberg est Mark Zuckerberg. Génie de l'informatique, visionnaire de l'internet. C'est à Harvard, dans son dortoir, qu'il lance en 2004 le phénomène mondial Facebook. Fou oui, maîtrisé ? Encore plus.
Débuté en tant que "TheFacebook", c'est Sean Parker (fondateur de Napster) qui donnera à Zuckerberg l'idée d'un nom plus simple, plus droit : "Retire le the. Facebook tout court, c'est meilleur".
Justin Timberlake, visiblement très doué en tant qu'acteur, campe le personnage de Parker. Le petit prince de la pop était déjà remarquable dans l'excellent "Alpha Dog" de Nick Cassavetes
Le film est strident. C'est une montée au pouvoir d'un simple étudiant, largué par sa copine qui lui fait la morale : "Dans le futur, tu pourras penser que les filles te jettent parce que tu es un nerd. Mais non, c'est uniquement parce que tu es un sale con".
Ce qu'elle ne sait pas encore, c'est qu'elle vient d'envoyer balader le prochain "milliardaire le plus jeune du monde".
4 millions d'inscrits Facebook uniquement en France, 200 000 nouveaux chaque jour, 500 millions d'amis et une entreprise qui vaut aujourd'hui 15 milliards de dollars. Mark Zuckerberg a vu tout juste. Comment changer la face du World Wide Web ? En créant une drogue dont plus personne ne peut se passer.
Je conseille fortement The Social Network à toutes mes lectrices, pas uniquement pour le jeu parfait des acteurs, la BO rock et frappante du film, et la réalisation visionnaire de David Fincher (Se7en), mais surtout pour que nous comprenions mieux le monde dans lequel on vit.
Facebook entraîne à ce jour de plus en plus de complications. Suicides de plusieurs inscrits qui ne supportaient plus tant de promiscuité alors que la Corporation Facebook s'enrichit de minute en minute, et une volonté des hommes politiques de retirer ce réseau social de la toile.
Alors qu'Obama était questionné sur l'avenir de l'éducation aux États-Unis, il annonce : "Le plus beau cadeau que pourraient se faire les jeunes, est de supprimer Facebook de leur vie".
Peur irrationnelle d'un trop plein de facilité et de promiscuité ? Ou raisons légitimes de se défendre contre un système de profit, avant tout ?
Pour celles qui n'ont pas encore vu le film, en voici la bande-annonce :
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