A partir du moment où on est assez vieux pour regarder l’année s’envoler, commence les litanies de souhaits de Jour de l’An. Prévisibles …
Le tout commence habituellement avec du “succès dans tes études”, se poursuit ensuite avec “du succès dans ta nouvelle vie d’adulte, ton nouveau job”. Puis, les années aidant, vient la “santé”. Ça, c’est quand il y a des parties de toi qui ne sont plus sous garanties et que, tranquillement, tu ramollis gentiment de partout.
Cette année, j’ai eu droit à une mutinerie. A croire que tous et toutes se sont donnés le mot. Un (et une) après l’autre, le même souhait. De l’AMMMMOOOOOUUUURRRRRR. A la tonne à part de ça. En format Club Price. En duo, trio, quatuor. En masse quoi.
Une fois, c’est gentil. On sourit et on dit merci. Rendu au vingtième souhait du même acabit, on déprime (et on sourit moins).
A se demander si le célibat laisse des cicatrices visibles, des stigmates de honte et de dépression … Pourtant, je me croyais plutôt … bien (?). Heureuse (?). Sans bug apparent (!)
Hier, souper chez O’Noir. Resto (capoté !) dans le noir total. On en finit par manger avec nos doigts sans retenue, c’est tout dire
Hier souper donc avec les copines. A qui je me suis mise à table (au figuré et au sens large) sur ma “détresse” de tant de souhaits sur le même thème … “Coudonc, est-ce que je fais pitié ou quoi ?”.
Et, c’est ce qui est merveilleux avec les copines, c’est qu’elles trouvent toujours les bons mots pour panser les interrogations métaphysiques. “Ben non, tu fais pas pitié … c’est juste que tu le mérites tellement et, en plus, y’a un pauvre y’able qui ne se doute pas de la chance qu’il est en train de manquer, juste à ne pas savoir que tu existes… Imagines sa vie sans toi ? L’ENFER”.
Ouaip … ça réconcilie avec les souhaits bien intentionnés ça ! Alors je souhaite donc à ce “pauvre y’able” de croiser ma route bien bien vite, histoire que l’an prochain, on puisse me souhaiter santé (et sexe) format Club Price !
Bonne année !