Un SEO efficace pour les sites multilingues

Publié le 18 octobre 2010 par Capmarketer

Ce billet est un article invité par Christian Arno de Lingo24, une société internationale de services de traduction et de localisation.

En tant que langue maternelle d’internet, l’anglais est toujours la langue la plus utilisée en ligne (selon Internet World Stats), mais cette position est précaire, car le chinois avance à pas de loup, et au moins trois quarts des internautes du monde font des recherches dans une langue autre que l’anglais. Il est clair qu’une approche multilingue est nécessaire pour quiconque souhaite vraiment exploiter l’aspect mondial du web.

De nombreuses options sont disponibles pour traduire votre site, de l’utilisation de services de traduction professionnels fournis par des locuteurs ayant pour langue maternelle votre langue cible (le choix idéal, bien que le plus coûteux), au simple ajout d’un widget de traduction comme Babel Fish ou Google Translate. Les décisions ne s’arrêtent pas là cependant, car vous devez aussi décider entre cibler des marchés uniquement par langue ou localiser entièrement vos sites selon des critères géographiques et culturels.

Vous pouvez considérer qu’il suffit d’avoir, disons, un site unique en espagnol. On estime que 329 millions de personnes ont l’espagnol comme langue maternelle, et un site unique rendrait le contenu de votre site accessible en Espagne (naturellement) et sur quasiment toute l’Amérique latine. Il existe toutefois des différences linguistiques entre les variantes d’espagnol parlées dans différents pays.  Un ordinateur est un ordenadoren Espagne, mais une computadora en Amérique latine, par exemple, tandis qu’un carrodésigne un charriot en Espagne et une voiture ou une automobile en Amérique latine. De la même manière, il existe des différences linguistiques et entre les langages familiers dans le français parlé en France, Belgique, Canada et Afrique, et l’anglais parlé au Royaume-Uni, aux USA et en Inde.

Si vous ciblez des marchés par langue uniquement, vous devez vous assurer que tout le contenu d’origine est aussi simple et direct que possible, et enlever tout jeu de mots ou référence culturelle qui ne sera pas nécessairement bien traduite. Cela peut rendre le contenu un peu fade, mais vous permettra d’être sûr de faire passer vos informations. Même si vous n’employez pas un traducteur professionnel, faire relire votre contenu par quelqu’un du pays cible peut vous aider à éviter les erreurs les plus flagrantes.

Cibler des pays spécifiques avec l’aide de locuteurs de langue maternelle (qui dans l’idéal vivent également dans le pays, car les langues changent constamment), pourra, en revanche, vous permettre de traiter ces différences linguistiques et culturelles et de créer un site localisé plus attractif.

Domaine et hébergeur

Si vos ressources le permettent, avoir un domaine de premier niveau pour chacun de vos pays cibles (ex. www.website.co.uk pour le Royaume-Uni et www.website.cn pour la Chine) contribuera à améliorer votre classement dans les moteurs de recherche spécifiques à chaque pays. Il est également préférable de faire héberger vos sites locaux sur des serveurs basés dans le pays cible, mais vous pouvez à présent éviter le problème local en paramétrant le lieu pour vos TLD ou sous-domaines spécifiques par pays dans les outils Google Webmaster.

Rétroliens

La construction de liens (link building) est aussi importante sur vos sites localisés qu’ailleurs, mais, tout en considérant la pertinence et le classement Alexa de vos associés en ligne, vous devrez également faire attention à leur situation géographique. Des liens forts situés dans votre pays cible vous aideront à faire augmenter votre classement sur les moteurs de recherche locaux de Google et leurs concurrents. Concrètement, cela peut impliquer la publication de commentaires sur un blogue espagnol lié au contenu de votre site web afin de fournir des rétroliens vers votre site espagnol.

Mots-clés

Lorsque vous cherchez des mots clés pour les marchés étrangers, n’oubliez pas que Google ne domine pas forcément cette niche particulière. Les concurrents locaux comme Baidu (le moteur de recherche le plus utilisé en Chine) et Yandex (Russie) n’ont peut-être que très peu de portée hors de leurs propres marchés, mais en leur sein, ce sont les forces dominantes et leurs algorithmes de recherche ont leurs propres singularités.

Il est également important de ne pas se fier aux traductions directes de mots, quel que soit le moteur sur lequel vous vous concentrez, car les tournures familières, les abréviations ou simplement des termes alternatifs peuvent être plus largement utilisés. Par exemple, quand vous recherchez une assurance pour votre voiture en français, le terme le plus correct serait assurance automobile. Mais l’outil de mots-clés de Google révèle que ce terme donne très peu de résultats, alors qu’assurance auto et assurance voiture sont beaucoup plus utilisés : il en va de même dans les autres langues.  En fin de compte, la morale est que si vous souhaitez vendre efficacement votre site à travers différentes langues et cultures, vous devez adapter votre approche spécifiquement à chaque langue et à chaque pays.

À propos de l’auteur

Christian Arno est le fondateur et Directeur Général de Lingo24, une société internationale de services de traduction et de localisation. Fondée en 2001, Lingo24 compte à présent 120 employés répartis sur quatre continents et des clients dans plus de soixante pays. Au cours des douze derniers mois, elle a traduit plus de trente millions de mots pour des entreprises de tous les secteurs, et prévoit un chiffre d’affaires de 7,6 m de € pour 2010. Suivez Lingo24 sur Twitter: @Lingo24.

Source: marketeur.biz.