« Dessine-moi le syndrome de Stendhal », Installation 380x180x184cm (tableaux et plexi tube s/socle) – 2010
Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’une artiste dont la travail et la personnalité me séduisent profondément : Katrin Fridriks, alias Katabox. Née en 1974 à Reykjavik, Islande, Katrin Fridriks a été élevée au Luxembourg et en Allemagne, a vécu aux Etats-Unis pendant plusieurs années et réside actuellement à Paris. Elle a étudié le japonais, parle cinq langues et est passionnée d’architecture.
J’ai eu le plaisir de visiter son atelier et là j’ai été submergée par le choc et la force des couleurs, les traits jaillissants et la profondeur de la réflexion après l’avoir écoutée s’exprimer sur son travail et sa démarche. De multiples univers et événements jalonnent et nourrissent sa création :
Les éléments de la Nature : les matériaux premiers comme l’eau, la terre, le feu jaillissent comme une éruption de lave, de matière aquatique ou incandescente.
Les maîtres de l’art du XXème siècle : des peintres tels que Léger, Pollock et Warhol ont influencé son travail mais pour mieux alimenter une réflexion sur le devenir de l’Humain et de la Société. Une approche et une vision lucides et sans concession de la matière passée au crible.
Des techniques et des courants comme le pop-art, le graff et la calligraphie japonaise non seulement se croisent mais encore s’imbriquent dans un bouillonnement énergétique coloré « mi-nature/mi-urbain ».
Sa rencontre avec Pierre Restany en 2003 lui a permis de développer sa vision du monde afin de mieux aborder des sujets tels que l’évolution de la société intimement liée aux questions relatives à l’environnement et ainsi effectuer un retour vers l’énergie de sa terre natale : l’Islande.
L’art se trouve être ainsi un socle de réflexion sur le devenir de l’Humain. A la fois structurée et jaillissante, énergique et implacable, la force expressionniste de Katrin Fridriks génère des univers en mouvement constant au sein desquels l’Humain, bien que sensiblement fragilisé, conserve sa place centrale.
Plébiscitée au « T.A.G. au Grand Palais » à Paris en 2009, elle continue sa trajectoire fulgurante à travers un calendrier d’expositions éclectiques jusqu’à la fin 2010. De foires en galeries, 6 expositions à Marrakech, Londres, New York, Paris et Gand.
- « Crayons sticks », installation 16 pièces acrylique s/toile 420x150x10cm 2010
Actuellement, l’artiste présente à la Moniker Art fair de Londres, tenue simultanément à la célèbre Frieze Art Fair, foire urbaine se focalisant sur la crème du mouvement street-art. Elle y présente une installation en lien direct avec la source du tag : le Crayon. Imprégnée du tag et du street art, l’artiste engage une réflexion plus large à partir du crayon emblème de l’écriture, qu’elle traduit à travers un concept d’installation intitulé « Crayons sticks ». Une œuvre vivante et éphémère, qui évolue dans le temps, tout comme les tags dans la rue. Une installation géométrique où les œuvres sont alignées comme « les Crayola », premier contact de l’enfance avec les couleurs, auquel chaque spectateur peut s’identifier.
En novembre – David & Vicky gallery, New York – Inauguration de la galerie en novembre, exposition collective avec des œuvres de Bernard Venet, Klasen, Villeglé, etc. (dates de l’exposition à venir)
Du 15 au 16 novembre 2010 — Ralph Lauren Foundation – “Art Stars”,
Phillips de Pury Auction House, London -
40 artistes européens ont été
choisis pour réaliser chacun une étoile (en 3D en denim) qui sera vendue aux en chères pour soutenir le « Teenager cancer trust fund ».
Art Star No.20 du catalogue, l’œuvre de Katrin Fridriks s’intitule : « Franckie
goes to Hollywood », 2010. Acrylic on denim.
katrin-fridriks
Du 19 novembre au 18 décembre 2010 — Galerie Le Feuvre, Paris —
une exposition personnelle où elle présentera ses dernières œuvres «Crayons sticks»
« Crayon sticks » 3 plexi résine installations (peinture non sec) sur cadre inox et socle en plexi noir 154/144/134 x30x30cm – 2010