Auteur : Mathias Enard
Editeur : Actes Sud
Nombre de pages: 153
Résumé:
13 mai 1506, un certain Michelangelo Buonarotti débarque à Constantinople. A Rome, il a laissé en plan le tombeau qu'il dessine pour Jules II, le pape guerrier et mauvais payeur. Il répond à l'invitation du Sultan qui veut lui confier la conception d'un pont sur la Corne d'Or, projet retiré à Leonardo da Vinci. Urgence de la commande, tourbillon des rencontres, séductions et dangers de l'étrangeté byzantine, Michel Ange, l'homme de la Renaissance, esquisse avec l'Orient un sublime rendez-vous manqué. Par l'auteur du très remarqué "Zone" (prix Décembre 2008 et prix du livre Inter 2009).
Mon avis:
Comme le titre me le laissait supposer, Mathias Enard nous raconte une merveilleuse histoire en Orient. Et le lecteur est sous le charme, devant cette écriture poétique et enchanteresse.
Non seulement, j'ai découvert une page historique de la vie de Michel-Ange et ainsi compris une partie de son inspiration lors de son oeuvre sur La chapelle Sixtine, mais j'ai suivi les passions d'un homme;
Les relations humaines sont ici parfaitement décrites. Michel Ange est un artiste colérique et jaloux.
Déçu par l'intérêt du pape Jules II, il quitte l'Italie à la demande du sultan de Constantinople, ravi d'y construire un pont et de dépasser le génie de Léonard de Vinci.
Avec lui, on rêve à chaque débarquement des navires marchands, on découvre l'architecture de Sainte-Sophie, on erre dans les quartiers d'immigrés espagnols.
J'ai vibré sous ses accès de colère, souri devant sa passion pour cette jeune danseuse espagnole et j'ai été émue par la passion du poète Mesihi.
Le passage où la danseuse se questionne avant sa tentative de meurtre est remarquable ainsi que tous les chapitres sur le questionnement humain (amour, ambition, jalousie, conspiration).
Ce livre est incontestablement un des meilleurs de la rentrée littéraire.