Les événements du jeudi 14 octobre à Toamasina sont là pour interpeller. Une manifestation des tireurs de pousse et cyclo-pousse s’est muée en émeutes au cours desquelles plusieurs commerces ont été mis à sac et vandalisés. La solidarité des prolétaires a pris du plomb dans l’aile car même les opérateurs de taxi-phone ont été pris à partie, le comble!
Décidément, Toamasina a bien changé, personne n’aurait cru que la ville est devenu une poudrière et que la moindre étincelle puisse faire sauter. Le fond du problème des conducteurs de cyclo-pousse, réside en fait dans leurs refus de se conformer à une réglementation sorti par la commune en 2008. Un programme de formation sur la circulation destiné aux tireurs de pousse a été dispensé aux fins de délivrer une « capacité » aux stagiaires. Sur environ 300 candidats, à peu près le tiers a pu réussir à boucler avec succès le stage.
La police communale, depuis quelques jours, a procédé aux contrôle des papiers afin de vérifier la « capacité » de ces conducteurs mettant en fourrière les pousse-pousses qui n’en ont pas. Mal leur ne a pris car les conducteurs ont manifesté leur mécontentement et leur refus d’obtempérer dans la ville de Toamasina.
Il faut reconnaître que circuler dans les rues de Toamasina relève de l’exploit, il faut rester Zen face aux infractions flagrantes des pousses-pousses et cyclo-pousses, qui au grès de leurs besoins infléchissent les sens de circulation et les « stop » et autres règlementations. D’ailleurs, de tout temps on savait qu’il ne faut jamais titiller la susceptibilité d’un tireur de pousse-pousse au risque d’attirer les foudre de sa colère et subir le courroux de l’ensemble des tireurs. Tireurs qui, en majorité, sont originaires d’une région de l’ile réputé avoir le sang…chaud.
Quel mouche a bien pu piquer la commune de Toamasina de vouloir secouer l’arbre à problème en pareil période? Suivre une normalisation est des plus ardues pour les malagasy, une notion abstraite bien que cochée noir sur blanc! Mais à quoi bon puisque peu sont ceux qui peuvent lire et comprendre convenablement ce qu’il en est. Même les gens érudit se complaisent à discuter et à débattre, se permettant « d’interpréter » à tout bout de champs. De quoi rendre chèvre plus d’un.