- Currently 0/5
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Note : 0/5 (0 note)
Au cœur de l'âme andine
fête en bref
Geneviève Despinoy a traduit pour la première fois à l'étranger l'auteur argentin Carlos Hugo Aparicio./Photo Jean-Marc Ramel.
Une Agenaise, Geneviève Despinoy, qui fut professeur d'espagnol au lycée Bernard Palissy et à la faculté du Pin, est retournée presque chaque année en Argentine depuis 1987 pour pénétrer au plus près l'âme d'un pays qui ne peut se résumer qu'à sa capitale, Buenos-Aires, terre d'accueil d'exilés à la recherche d'un nouveau monde.
L'Argentine de Geneviève Despinoy se situe à dans une région contiguë avec la Bolivie, là où Carlos Hugo Aparacio est né en 1935 dans la province andine de Jujuy. Depuis l'âge de 12 ans, cet écrivain vit dans la ville de Salta, 500 000 habitants.
107 tangos battent la mesure
L'auteur de « Trains du Sud », a reçu le premier prix d'un concours régional en 1992. Se définissant comme l'écrivain de « l'émotion populaire », son œuvre, composée de poèmes, de nouvelles, de contes et d'un roman, est porté par une imagination fertile et une sensibilité à fleur de peau.
Une langue aux spécificités difficiles à traduire dans une autre langue aurait dû décourager Geneviève Despinoy. Sa passion pour cet écrivain l'a poussé à entreprendre un doctorat d'études latino -américaine sur la littérature argentine des provinces. Elle s'en est sortie avec les félicitations du jury.
Le pari était osé : comment retranscrire les rythmes, les sons, notamment des tangos, 107 très exactement, appris oralement à la maison par l'écrivain, qui portent « Trains du sud » ?
« Des collègues argentins m'avaient averti : c'est intraduisible ! » Après avoir frôlé la véritable identité argentine, pas celle de Buenos-aires, grâce au roman de Carlos Hugo Aparicio, l'Agenaise s'est mise à la tâche.
« Aucun dictionnaire n'était capable de dissiper mes doutes ». Jusqu'à ce qu'un ouvrage consacré à la langue populaire de Salta et à celle de Buenos-Aires soit publié.
Ces « Trains du sud », ceux qu'empruntent les familles à la recherche d'un meilleur sort, ponctuent le roman. Petit employé, Carlos Hugo Aparicio se revoit enfant, l'installation, dans une extrême précarité, dans des quartiers misérables. Un déraciné sauvé par l'écriture, traduit pour la première fois à l'étranger.
source: http://www.ladepeche.fr/article/2010/10/17/929064-Au-c-ur-de-l-ame-andine.html