Farceur.
Pour les esprits secs et envieux, les badplaf à la Audiard, les intellectuels sont forcément des pîsse-froid ennuyeux. C'est tellement rassurant! On oublie que sartre était farceur et faisait rire à l'Ecole Normale.et qu'il boxait! Ou, on aime les cliché et l'on refuse d'envisager que, semble t-il, plus on s'élève dans la connaissance, l'érudition, le savoir, plus on est ouvert au monde.
Vraie France.
Seulement la droite n'a pas pardonné l'affaire Dreyfus, quand, contre la haine populaire et militaire, les intellectuels (Barrès a exhumé ce vieux mot pour l'occasion) lui ont donné une leçon de grandeur, d'honneur et de fidélité à la vraie France, celle de Diderot, de Condorcet! Celle de Pierre, Mohammed, Luigi, Françoise, Leila, Truong, et les autres... Cele qu'elle a trahi!
Tradition goliarde.
Le savoir est gourmandise. Et particulièrement, le latin. certes, la vieille réaction anti-école (que les catholiques, tout en enseignant aux élites, détestaient) a tout fait pour rendre cette langue antipathique tandis que l'église la déshonorait. Mais il faut remette les choses en place, retrouver la tradition goliarde et celle du sourir à la vie. Célébrer cette cutlure juteuse, succulente que Sarkozy vomit.
Déclinaisons.
Tout ça pour rendre hommage à Félix Gaffiot.sondictionnaire superbe, de plus, est extrêmment bien typographié: il y a eu un travail moderne pu l'époque de lisibilité. Sa recherche du "vrai latin", non "arrangé" par les profs pour correspondre à une grammaire reconstituée a ouvert des perspectives neuves pour toutes les langues anciennes. Et pour l'ancien Français qu'on a "grammaticalisé" alors que les déclinaison ne sont presque jamais observées dans les manuscrits.
Vins d'Algérie.
Mais pour être ainsi, généreux, gourmand de savoir, pour offrir come ça, il faut être soi-même un sacré bonhomme! Come tant d'intellectuels, comme les goliards, Gaffiot aimait l'exercice physique: ue randonnée de trent kilomètres ne lui faisait pas peur. Mais cet homme qu'on a surnommé "le mousquetaire" était un prof aimé, quoique rigoureux, un bon vivant, fort connaisseur en vin et qui a su, avant otut le lmonde ou presque, discerner les grands vins d'algérie (à l'époque)!
Le parfum de la grammaire.
Découvreur, admirateur contenplatif de paysages (à l'époque où l'on confondait encore campagne et nature) , chercheur hyperactif,ce bon vivant aimait la vie et savourait le latin comme on déguste un gâteau avec plein de crème: en mélangeant l'attention et l'avidité goulue. Avec émerveillement! Il représentait cettevraie culture humaniste qui nous manque. Et a mené un carière tranquille, sans arrivisme, dans la joie d'être latiniste, savourant le parfum de la grammaire autant que l'arôme des grands vins qu'il connaissait parfaitement. Il détestait les automobiles...elles se sont vengées: il en est mort.
Envoi: A moi! Moi-même, moi, le même que moi! voici: Ô sublime Orlando, on reconnaît bien ta grande clarté d'esprit dans l'emploi d'un quasi solécisme (pour les vaugelâtres) harmonieux et subtil: "enseigner AUX élites"! Bravo! c'est ça le vrai français! Bon, je vais AU coiffeur... Depuis des siècles on bannit cette tournure...personne ne peut l'ignorer...pourtant elle résiste! Pourquoi? Tiens tiens, si on réfléchit... Les "fautes" ont leur grammaire, il faut lire Henri Frei!