INCONTOURNABLE : L’histoire sans fin de Wolfgang Petersen, également scénariste, d’après le roman allemand de Michael Ende (publié en 1979), avec Barret Oliver, Noah Hathaway… sortie cinéma 11/1984
L’histoire sans fin est certainement le film que j’ai le plus regardé étant enfant. C’est pourquoi j’ai une affection toute particulière pour ce conte fantastique de la fin du XXème siècle, à mes yeux indémodable, et tous les personnages qui le font vivre : de Bastien l’enfant solitaire et rêveur, qui cherche dans les livres un refuge au décès de sa mère, à Atreyu l’enfant guerrier chargé de sauver Fantasia de l’emprise du Néant. Et je n’oublie pas Falcor, le dragon le plus cool de tous les temps.
Ce dont je ne me rendais pas compte bambin, tant je n’y accordais que peu d’importance, c’était à quel point la réalisation était soignée et les dialogues pensés, combien les acteurs / enfants étaient doués et naturels, et surtout, combien le style graphique était créatif et magique. Encore aujourd’hui, l’imagination est immédiatement sollicitée grâce à la féérie des décors, de la musique, des costumes et des effets spéciaux qui, s’ils sont dépassés par les technologies modernes, n’ont rien à envier à ceux d’aujourd’hui et sont même parfois bien plus propices à l’immersion.
Le cinéma a cette faculté incroyable de nous faire voyager loin de nos réalités. Et même si grandir m’apporte une certaine maturité me permettant de distinguer qui, dans la masse des réalisateurs de notre époque, créé pour l’art ou bâcle pour l’argent, il ne m’en reste pas moins une petite pointe de nostalgie. Ce manque, c’est l’innocence que j’avais enfant et qui me permettait de vivre une histoire sans seulement la regarder sur un écran. Seuls des films exceptionnels comme l’Histoire sans fin, ou plus récemment Max et le Maximonstres de Spike Jonze, réussissent à le combler.
9/10
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