[Critique blu-ray] Total Recall

Par Gicquel

Je ne suis pas un spécialiste de la SF, et à l’époque Paul Verhoeven passant au genre, cela m’avait laissé un peu pantois.  Après « Basic Instinct», j’en étais resté à «Black Book ». Et puis avec ce diable de Arnold Schwarzenegger, plus coutumier des biceps en action et des grosses pétarades guerrières, que d’étonnement.
Vingt ans après, quasiment jour pour jour, ressortir la galette me donne une occasion de remettre tout ça à plat. C’est semble-t-il le terme qui convient : à mon avis  le temps n’a pas arrangé les affaires de notre héros parano, quoi que, l’est-il vraiment ?
Nous sommes en 2048 et Doug Quaid rêve toujours  de la belle Melina, perdue sur la planète Mars. Sa femme, Lori, (Sharon Stone , plus garce que jamais) s’efforce de dissiper ce fantasme, tout en y mettant les formes. Elle se révèle être effectivement plus qu’une épouse modèle…


Je n’insisterais pas sur l’histoire, les fans la connaissent sur le bout des doigts et les autres peuvent toujours s’y coller, bien qu’à mon avis , « Total Recall» n’est plus forcément de ce siècle , et encore moins d’un monde futuriste qui à l’époque pouvait se laisser imaginer de la sorte.

Mais Mars, selon Verhoeven a aujourd’hui un petit côté underground, kitch et divertissant. Même si les méchants passent à travers les vitres et que notre héros a chaud à ses fesses. Il reste un scénario plutôt béton, auquel on ne comprend pas forcément toutes les ficelles (moi en tout cas) mais certaines répliques pourraient être remises au goût du jour. L’acte de divorce selon Schwarzy est éloquent.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Le Supplément

A l’époque on avait beau être avant-gardiste, on ne filmait pas les à-côtés du tournage. Donc ici, on se contente de nous raconter les effets spéciaux, avec le plus souvent des images du film, à l’appui. Quelques photos d’époque, et même quelques vidéos (la qualité est moyenne) appuient la démonstration.

Il est quand même intéressant d’entendre parler les spécialistes sur ce qui en 1989 apparaissait comme un projet pharaonique. «  On construisait en miniatures des paysages lunaires sur 6.000 m2, après quoi, pièce par pièce, on les emmenait à 70 km de là, à Simi Valley où avait lieu le tournage ».

Et puis on s’attarde longuement sur la fameuse séquence aux rayons X. Anecdotes et techniques …