A moins d’avoir la hauteur de vue d’une serpillère usagée ou le QI d’un cheminot en grève, on comprend que la réforme des retraites n’est qu’un prétexte, que blocages et manifestations ne sont que les premières escarmouches d’une campagne électorale 2012 qui ne s’annonce pas vraiment conviviale et feutrée.
Les thèmes politiques qui feront le débat sont déjà clairement lisibles : égalitarisme social pour la gauche, réalisme économique pour la droite ou, si vous préférez, la même (vraie) galette-saucisse obligatoire pour tous contre plus de (toujours aussi vraie) galette-saucisse pour tout le monde.
Rien de bien nouveau sous le soleil politique, le monde électoral de ce pays se divise toujours en deux : ceux qui ont un cerveau et ceux qui confondent égalité de droit et égalité de fait…
Nous aurons largement l’occasion d’y revenir, d’autant plus qu’à l’heure où ces lignes sont écrites on peut très raisonnablement pronostiquer une victoire de la gôche au printemps 2012.
Si ce n’est pas une bonne nouvelle ce n’est pas non plus une catastrophe : il est après tout normal qu’une démocratie pratique l’alternance. Non ?
En plus, reconnaissons le, pour un blogueur malicieux et estampillé libéral, la perspective de passer franchement dans l’opposition, de pouvoir se « payer » la Rougette de Lille et / ou l’Intello du Poitou à longueur de billets pas vraiment doux, c’est quand même une perspective carrément jubilatoire.
D’autant plus aussi que, comme à chaque fois que les socialos ont été au pouvoir, ça devrait rapidement virer à la cata économique et sociale avec pour conséquences un retour piteux et durable de leurs leaders en 2017 dans leurs cambrousses d’élection.
Tant pis pour ceux qui n’auront pas émigré avant avec leurs tunes, faudra pas venir pleurnicher dans nos jupes blogosphériques, pourront pas dire que « Restons Correct ! » ne les avait pas prévenu.
Vivement donc 2012 et espérons qu’on va encore bien rigoler d’ici là et sans doute même après…