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Projet de développement rural pour l’autosufisance alimentaire à Madagascar, sur Le blog de dédémada

Publié le 18 octobre 2010 par Unpeudetao

Un nouveau projet vient d'être lancé par le Comité du Secours Populaire de Neuville sur Saône en partenariat avec les associations Gasy Mirindra et fimpampima Mandrosoa.

Historique.

De 2004 à 2007 nous avons, avec l’Association Gasy Mirindra développé un projet d’aménagement sanitaire sur le quartier d’Isotry à Madagascar.
L’objectif était de sensibiliser la population sur le curage et l’entretien permanent d’un canal d’évacuation des eaux de pluie, pour éviter les inondations. Nous avons également organisé un arbre de Noël et soutenu l’Association du quartier par l’achat de matériel informatique, pour améliorer son fonctionnement.

Ces objectifs nous semble atteints puisque le canal est maintenant nettoyé régulièrement, et l’association continue d’oeuvrer en phase avec ses objectifs, Culture, Education, Tourisme et Développement.

 
Sans dire que les problèmes sanitaires sont réglés, car il reste encore beaucoup à faire, nous avons décidé d’orienter notre projet, toujours avec Gasy Mirindra, sur un autre problème crucial à Madagascar l’autosuffisance alimentaire.

 
Avec l’accélération des politiques libérales, axées sur le pillage des richesses, Madagascar n’a plus les moyens de nourrir sa population. Rien n’a été fait pour développer son agriculture vivrière et notamment la riziculture, qui ne produit actuellement en moyenne que 2 tonnes de riz à ha. 
L’état vend le riz Malgache de très bonne qualité pour l’exportation et dans le même temps importe chaque année 200 000 tonnes de riz cultivé industriellement au Pakistan.

L’autosuffisance alimentaire est un des leviers du co-développement durable de Madagascar. Ce co-développement est une alternative à un libre-échange destructeur qui vise à faire de ces pays des concurrents, et non des partenaires.

Dans cette lutte pour l’autosuffisance, il existe une technique agronomique qui permet d’augmenter les rendements en riz, sans engrais chimiques ni pesticides de synthèse : le SRI ( Système de riziculture intensive) :
 cette méthode a été inventée il y a plus de 25 ans à Madagascar.

 
Quelle est cette technique ?

Il s’agit de repiquer des plants plus jeunes (âgés de 8 jours au lieu de 30), de manière plus espacée, et en utilisant l’eau de manière plus rationnelle.
A Madagascar, grâce à cette technique, on peut atteindre de 10 à 20 tonnes de riz à l’hectare. Impressionnés, les Japonais qui n’en produisent actuellement que 8 tonnes, sont venus étudier le SRI.

C’est une technique totalement bio. Les paysans utilisent des variétés traditionnelles. Le SRI est compatible avec les bonnes pratiques traditionnelles.
On est bien loin des engrais chimiques et des pesticides de synthèse. Les riziculteurs ne s’endettent pas, ils n’ont pas à investir dans des produits chimiques dangereux pour la santé.

En plus, quand des personnes qui n’ont pas eu la possibilité d’apprendre à lire se trouvent en possession de tels produits, elles risquent des empoisonnements.

Le SRI valorise un savoir-faire qui tend à disparaître. Il est une solution pour libérer les paysans des lobbies de l’industrie chimique et des OGM. Il permet aux paysans de produire davantage que ce dont ils ont besoin, ce qui augmente leurs revenus.

Un projet au village de Mandrosoa, pourquoi ? Quel lien avec le quartier d’Isotry ?

Il existe un lien très fort entre l’Association Gasy Mirindra du quartier d’Isotry et le village de Mandrosoa situé à une cinquantaine de km d’Antananarivo.

Certains y sont nés, d’autres possèdent de la famille et beaucoup de paysans de Mandrosoa font partie de la troupe Ira Gasy qui a son siège dans le quartier. Troupe d’Opéra Paysan qui pendant la saison d’hiver vont produire des spectacles dans les villages de Madagascar.

La vie est très dure à la campagne, il n’y a pas assez de terre pour nourrir toute la famille. Les jeunes vont tenter leur chance en ville, mais ils viennent souvent grossir les bidonvilles et y trouvent la misère.

La situation au village de Mandrosoa

La situation foncière est la suivante : les paysans possèdent de petites parcelles de quelques ares, il n’y a pas de grandes exploitations.

Il n’y a pas assez de surfaces cultivables au regard de la densité de la population. Elles ne peuvent pas augmenter les récoltes tant qu’elles ne disposent pas plus de terres cultivables. Leurs récoltes permettent de nourrir leurs familles au maximum jusqu’au mois d’octobre.

Autre problème : au mois de mai, pendant la période des moissons, les paysans vendent le produit de leurs récoltes afin d’acheter des biens fondamentaux pour leurs familles : produits de première nécessité, vêtements, nécessaires pour la maison. Ils sont donc obligés de « brader » leur récolte à bas prix, soit sur le marché qui est à 11 km, soit à des collecteurs qui démarchent les villages avec des camions.

A partir du mois d’octobre, c’est la saison des pluies. Les villageois doivent alors racheter du riz, du manioc ou du maïs pour se nourrir et traverser la dure période cyclonique, et alors, payent ce riz 3 à 4 fois plus cher que le prix auquel ils ont vendu le produit de leur récolte !

Le projet sera mis en place en colaboration entre le comité du SPF et l'association de droit malgache Groupement villageois de Mandrosoa (FIMPAMPIMA)
Extrait d’une déclaration du bureau de l’association FIMPAMPIMA:
« A noter que chaque membre va payer une cotisation annuelle de 5000 ariary (un peu moins de 2 euros) pour couvrir les petits frais (mails, papiers, frais de taxis brousse et taxe administrative et pour fabriquer des cartes des membres etc.). Cette cotisation sera payée au moment de la récolte en même temps que le remboursement à l’association. Tout cela pour éviter les petites dépenses de l’association et pour que la recette de la récolte ne serve qu’aux greniers villageois et surtout pour que chacun des membres soient conscientisés, et se sentent responsables de leur association et de sa réussite. L’objectif est de faire tout pour que l’action dure et ne tombe pas en faillite. Il faut éviter la « mentalité d’assistés », faire en sorte que les gens évitent de penser aux « dons ». Il faut que l’argent donné soit régénéré, que les financements apportés par la solidarité internationale en l’occurrence par le Comité du SPF de Neuville sur Saône, soient reconstitués par la production. »

 
Nous rappelons que le financement de ce projet est lié uniquement à la vente de la vanille et de l'artisanat que nous rapportons de Madagascar.
Plus que du commerce équitable, c'est du commerce solidaire, puisque l'intégralité des bénéfices sont reversés au projet.

   Une petite idée de cadeau, lors d'une visite,
   d'une fête, anniversaire etc…
   pour compléter un panier garnie…
   3 gousses de vanille 18/20,   6 €
   dans un sachet en papier Antamoro   2 €

Comité du Secours Populaire Français
15 rue LEFEBVRE
69250 NEUVILLE SUR SAONE
Tel : 04-72-08-98-27

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Pour plus de détail et vos commentaires d'encouragement :

http://voyage-aventure-madagascar.over-blog.com/article-projet-de-developpement-rural-pour-l-autosufisance-alimentaire–40812276.html


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