Hier, alors que j’écrivais un passage de « Coup de tête », je me suis rendu compte que je ne pouvais pas l’écrire correctement. Ce n’était pas une question de motivation, d’envie ou d’inspiration, c’était simplement une bête raison de contrainte géographique. Mon personnage était censé « déambuler » entre deux (trois en fait) points précis de la ville et je n’avais aucune idée de ce qu’il pouvait faire, voir ou penser pendant ce petit trajet. J’ai donc laisser tomber le traitement de texte (en fait, j’ai écris un passage plus avancé dans l’intrigue en laissant un trou) puis je suis tout simplement parti moi-même voir ce qu’il pouvait y avoir entre ces deux, trois, points précis. J’y suis allé avec mon appareil photo numérique ; c’est la première fois que je fais de tels « repérages » pour quoi que ce soit, il faut dire aussi qu’en général je m’arrange pour que le « décors » de mes histoires ne soient pas des villes réelles mais des pseudos-endroits qui pourraient à la fois être partout et nulle part. C’est plus pratique.
Le parcours en question, il allait de la fac à Jean Jaurès avec escale obligatoire à la Plaine Achille. Après, il n’y avait pas d’itinéraire précis, il s’agissait plutôt de déambuler à l’instinct et de finir « par hasard » sur ces deux lieux précis. Résultat : deux petites heures de parcours hasardeux (mais en fait pas vraiment) et une petite soixantaine de photos qui, je préfère le dire tout de suite n’ont vraiment rien d’artistiques (vu le résultat, valait mieux). Elles sont d’ailleurs de la résolution la plus faible, histoire d’en mettre beaucoup en mémoire et elles sont prises sans soucis aucun du cadrage, de la lumière voire même, parfois, de la lisibilité. L’objectif était de prendre les noms de rues en photo, histoire de pouvoir reconstituer ensuite le parcours (entreprise plus ou moins bien réussi, l’absence de zoom potable et la faible résolution faisant que certaines plaques prises d’un peu trop loin sont justes illisibles). Les autres photos, elles, ont juste pour but de conserver ce qui, sur ce parcours, me paraissait intéressant vis-à-vis de mon personnage. Bref, ce qui l’intéressera plus ou moins durant ses propres déambulations.
Le résultat est satisfaisant, puisque j’ai réussi à reconstituer le parcours en question (cf. le plan), mais n’a rien d’artistique. Il s’agit d’une simple démarche qui a pour but de nourrir une autre démarche artistique (mon petit roman « Coup de tête »), c’est plus utilitaire qu’autre chose en fait. Alors pourquoi je mets ces documents sans intérêts à votre disposition ? Je ne sais pas vraiment… Peut être l’envie de faire une sorte de « making-of », ou, peut être, parce que ce petit roman a commencé la semaine dernière avec un billet retraçant ma démarche. J’ai envie de poursuivre cette expérience, de montrer comment je fonctionne quand j’écris. Après tout, c’est aussi à ça que sert ce blog.
Voilà donc pour les explications, pour la soixantaine de photos, voyez avec le lien ci-dessous. Elles ne sont pas classés, pas ordonnées, même pas mis en miniature sur une page (la flemme) et certaines censées être verticales sont à l’envers, mais ce n’est pas grave, je le répète, puisqu’elles n’ont aucuns intérêt artistique en elle-même. Vous trouverez également le plan, ci-dessous, fait à l’arrache grâce à des bouts de plan du site de Michelin. Le tracé vert, bien sûr, c’est le parcours de mon personnage, reproduit par moi-même. Je ne sais pas qui ça pourra intéresser, mais bon, c’est un making-of, alors…
Voir le plan.
La seule photo à peu près jolie ^_^...
PS : Pour ceux qui se poseraient la question, oui, je suis passé pour un total abruti à prendre des photos idiotes de noms de rues et d’immeubles délabrés. Tant pis, ça valait le coup, puisque ce matin j’ai été capable de commencer à écrire véritablement le passage en question. Oh, et puis, pour ceux qui se poserait aussi la question suivante : oui, Saint Etienne, c’est pas très très joli, ces coins là en particulier…