Pendant le cours de Médiévale je pense à...

Publié le 20 avril 2006 par Menear

J’aimerai pouvoir partir, demain, prendre un train au hasard, traîner quelques bagages, m’arrêter où le paysage ne me rebutera pas, m’arrêter dans une petite chambre d’hôtel vide et terne, m’asseoir à une petite table, poser un ordinateur portable qui ne sait rien faire d’autre que du traitement de texte et écrire. Et repartir, quand je me serais lassé de cet endroit. Et aller ailleurs. Et écrire encore. Et repartir, toujours. Et bosser quand j’en aurai besoin, jamais trop longtemps la même chose, toujours des boulots précaires. Et continuer jusqu’à ce que j’en aie mare, jusqu’à ce que je n’aie plus de fric, jusqu’à ce que j’aie écrit quelque chose de bien. Le reste n’a pas d’importance.

Mais il y a la fac. Et les partiels. Et les exams. Et le reste. Je n’aurai jamais le courage de faire ça. C’est sans doute le truc le plus déprimant qui puisse m’arriver. En l’occurrence, c’est ce qui n’arrive pas qui me déprime. Ca me tue d’avoir à interrompre la meilleure chose que j’ai jamais écrite à cause des cours. Ca me fait vraiment, vraiment chier. J’imagine que je vais m’y faire, mais je sais déjà que c’est faux. Je ne vais pas me forcer à bosser pour les partiels et les exams qui arrivent, et j’aurai tout de justesse, comme d’habitude… Ce monde est déprimant.

Je n'ai pris aucune note pendant cette heure et demie de Langue Médiévale, encore une fois.