Il a été quelque peu retardé, mais voici tout de même le quatrième épisode de Mécanismes, quatrième épisode d'une première "saison" de présentation qui en comptera six, si tout se passe comme je l'avais prévu. En fait, cet épisode est bouclé depuis longtemps, mais je ne voulais pas le mettre en ligne tout de suite, pour la simple et bonne raison que j'avais commencé à écrire autre chose, qui pouvait retarder l'écriture des autres épisodes. Je me disais donc qu'il était plus sage d'attendre et de ne publier celui-là qu'une fois l'écriture des épisodes suivants commencée (c'est compliqué, mais je suis sûr qu'en faisant un petit effort, vous arriverez à comprendre ).
Résumé des épisodes précédents :
Le Capitaine Scott et son équipage se sont embarqués pour la Nouvelle Carthage, dans le but de prêter main forte à la résistance local. L'objectif de cette mission semblait être de retarder la victoire française dans le but de favoriser une prise de pouvoir politique. C'est ce qui semble s'être produit, Egdar Quinet et une nouvelle coalition renversant la majorité parlementaire. Mais les desseins de Quinet demeurent tout de même secrets pour tous les acteurs de cette opération militaire qui a entrainé, au passage, la fuite du soldat Célestino Alfonso avec l'un des automates de Maryse Basite, son oeuvre la plus aboutie...
Au programme, pour ce "Viaduc sur la Manche", une intrigue qui avance et qui, peut être, esquisse quelques réponses pour les questions suivantes : qui est Edgar Quinet et quel est son rôle dans l'opération à la Nouvelle Carthage ? Que cherche l'officier Vendredi Février avec l'homme à la silhouette ? Qui dit "je" ? Et peut être d'autres choses encore... N'hésitez pas, au passage, à commenter cet (ou ces) épisode(s), mais pas pour me dire que c'est mal écrit s'il vous plait car ça, je le sais déjà
.Dans une petite pièce de ce qui avait jadis été la préfecture de la Nouvelle Carthage, Edgar Quinet, le Capitaine Scott et Jules Védrines discutaient calmement autour d'une tasse de thé. Ca avait commencé par les habituelles félicitations, les remerciements et les révélations sur ce qui venait de se passer en France ces dernières semaines. Ce qui avait conduit à ce que Quinet devienne le nouveau Président du Conseil.
" - Vous êtes sûr ? Dit Quinet l'air à demi surpris seulement.
- Oui, répondit Scott. Je suis fait pour travailler sur le terrain, vous savez. Je ne sais diriger que si je prends moi-même part à l'action. Parlementer, ce n'est pas fait pour moi.
- Très bien, c'est comme vous voulez. Je m'y attendais un peu, à dire vrai, mais je tiens à ce que ce ministère soit en sécurité auprès d'un de mes fidèles, vous comprenez. C'est la raison pour laquelle je me permets d'insister.
- C'est très flatteur, Monsieur le Président, mais je ne reviendrai pas sur ma décision. Ceci dit, si je peux me permettre, je vous conseillerais mon second, Jules Védrines ici présent. Il serait parfait pour cette fonction. Quinet se retourna donc vers Jules Védrines.
- J'y avais pensé, c'est vrai… Et bien, mon garçon, dites-moi ce que vous en pensez. Vous croyez pouvoir être à la hauteur ?
- Ce serait un immense honneur, Monsieur le Président. Moi, au ministère… Je suis certain que je pourrais faire de grandes choses là-bas !
- Dans ce cas, le problème est réglé. Edgar Quinet se resservit en thé, comme si la décision qu'il venait de prendre n'avait en fait qu'une importance toute relative.
- Est-ce que vous pouvez me dire quand on pourra commencer à travailler ?
- Je ne sais pas encore. J'ai du passer quelques alliances pour être sûr de l'emporter, si bien que je ne peux pas vraiment faire ce que je veux. Pas pour le moment en tous les cas. J'espère que tout sera réglé d'ici la semaine prochaine, cela dit. Il ne faudrait pas que ça traîne trop en longueur…
- Je vois.
- En tous les cas, Védrines, je vous prends dans mes bagages. Vous rentrez en métropole avec moi tout à l'heure. " Ce à quoi Jules Védrines acquiesça, tout sourire.
Lire la suite.