Je crois que hier et aujourd’hui ont coulés dans une seule et même journée, car la transition entre les deux n’a pas vraiment été effective.
Hier soir, j’étais convié à une soirée chez une copine de la fac, soirée dont je me sentais plus ou moins forcé d’aller vu que j’avais zappé la précédente, deux jours plus tôt, juste après les partiels. Mais en fait ce n’est pas exactement comme ça que ça s’est passé, bien sûr : comme souvent lorsqu’il s’agit de possibilités de se sociabiliser, je n’arrive pas à savoir si j’ai oui ou non envie d’en faire partie. En l’occurrence, la question qui m’a occupé toute la journée était de savoir si j’irais ou pas à cette soirée-là. J’ai finalement choisi d’y aller, au prix d’une incroyable et injustifiée prise de tête, de quelques coups de fil à droite à gauche et de trois ou quatre coups de dé (le hasard prend de meilleur décision que moi, encore faudrait-il que je le suive).
Ce n’était rien de bien méchant, juste une petite soirée très sympa à raconter n’importe quoi, faire des tests idiots (je suis une « princesse mystère », à en croire un bouquin sur les princesses) et à manger de la fondue au chocolat. On était une dizaine là-bas ; Elise, Fanny et moi, on part vers deux heures. On va tous les trois dormir chez Elise parce qu’elle habite à côté.
On ne se couche que vers cinq heures, et pendant ces trois heures passées dans une semi obscurité agréable, on régresse un peu, tous les trois. On a quatorze ans ou quelque chose comme ça : on parle de cul et d’histoires de fantômes. Si, si.
C’est pour ces trois heures que je ressens un incroyable élan de nostalgie, sans trop savoir pourquoi. Mais c’est faux. Je sais pourquoi. Parce que Fanny et moi, à ce moment là, on s’est retrouvé dans une situation de gène mutuelle, c'est-à-dire de se retrouver tous les deux à moitié à poil (c’est qu’on était censés dormir aussi) ce qui n’était jamais arrivé auparavant. C’était étrange mais fascinant. Fascinant parce que ça m’a ramené à une superbe époque d’adolescence naïve que je n’avais jamais vraiment connu. Parce qu’on était naïfs tous les deux. Parce que j’adore les situations naïves, les gens naïfs, les personnages naïfs… Parce que Fanny et moi, ça a toujours été très ambigu sans l’être vraiment, parce que Fanny est quelqu’un de merveilleux dans tous les aspects de sa personnalité, même dans ceux qui sont agaçants (et, oui, il y en a). J’ai beaucoup aimé ces moments là, ces trois heures à raconter nos vies et nos avis mutuels sur diverses questions dans un état semi végétatif. Peut être aussi parce que je n’avais jamais vécu ça auparavant, dormir chez des amis, avec des amis. C’est idiot, mais comme c’est naïf et comme j’en ai conscience, je consens à le publier dans mon blog. Ce genre de soirée me donne envie d’être sociable plus souvent. Dommage, je ne remettrai probablement pas ça avant un bout de temps et, d’ici là, j’aurai oublié cette impression…
On s’est levés vers neuf heures et demi, parce que Elise voulait partir tôt (ce qu’elle n’a finalement pas fait) et Fanny et moi on est descendu tranquillement jusqu’à la place de l’Hôtel de ville, lieu habituel de notre séparation de lignes de transports en commun. Le reste de la journée a pour moi été relativement mou, j’avoue être assez crevé. J’ai regardé deux films : Blow et Cet amour là (ce qui me fait penser qu’il faut que je vous parle de C.R.A.Z.Y. un film que j’ai vu hier et que j’ai beaucoup apprécié). Mon programme pour la fin de soirée : lire les trois derniers volumes de Fly (un manga auquel je me suis remis pendant les partiels, et j’ai même pas honte !).
Mon programme pour les semaines à venir (je suis très organisé) : écriture intensive du film scénarisé par Elise, Nico et moi-même, petit séjour à Paris et reprise de l’écriture de « Coup de tête », ce qui m’enthousiasme tout particulièrement. Bonne nuit.