Petit retour en arrière. On est jeudi soir, vers vingt heures et je suis chez Elise. On attend Malika, qui est un peu en retard, avant d’aller chez Isa pour la fameuse soirée « fondue au chocolat » dont j’ai parlé dans un billet précédent. Pour passer le temps, comme je vois son jeu de tarots chinois qui traîne quelque part (jeu qu’elle a acheté en ma présence, mais ça tout le monde s’en fout), je lui demande si elle veut bien me tirer les cartes. Pas de problème, on s’assoit quelque part et elle m’explique le truc.
D’abord, il faut que je batte les cartes de la main gauche tout en pensant à la question qui me préoccupe, ensuite je dois choisir trois cartes et le tour est joué, je n’ai plus qu’à écouter les explications qui vont avec. Ok, j’ai bien tout compris, donc j’y vais. C’est un peu délicat, au début, de battre les cartes de la main gauche (je dois pas être bien doué, aussi) le tout en n’oubliant pas de penser à ma question. Il faut aussi trouver une question à pauser, mais elle vient assez naturellement : serais-je publié avant d’avoir vingt-cinq ans ? (c’est un âge comme un autre !) Je bats donc les cartes (de la main gauche), je pense à ma question et je choisis trois cartes. Celle qui vient naturellement sur le dessus, une au milieu, e tune qui se trouve vers la fin. Les cartes en question sont, de mémoire, le Soleil, la Lune et la Porteuse d’eau (je ne suis plus très sûr de l’ordre de ces deux dernières cartes). Elise m’explique alors ce que ça veut dire, en allant chercher de temps en temps les petites informations qui se trouvent dans le livret qui va avec le jeu.
Je n’ai pas tout retenu, bien sûr, mais ça donnait quelque chose comme ça : ma situation actuelle est excellente et le jeu tiré est très positif, et m’encourage à ne pas céder à la facilité pour mon avenir. Apparemment, les trois cartes tirées sont très très positives (limite, je pouvais pas trouver mieux) et me destine à une grande réussite, si je persévère et que je ne cède pas à la facilité. Evidemment, j’étais plutôt content de cette divination.
Ce n’est pas que j’y crois vraiment (mais ce n’est pas non plus que je n’y crois pas). Disons simplement que cela me fait plaisir d’y croire (et pas seulement parce que les prévisions sont positives) et donc que, oui, sans doute, une partie de moi y croit. En tous les cas ce moment là, qui n’aura pas duré très longtemps, m’a vraiment fait une très bonne impression et c’est avec plaisir que j’y repense en ce moment. D’après les cartes, donc, je serai publié avant d’avoir vingt-cinq ans. Pourquoi pas après tout ?