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Happy birthday

Publié le 24 juin 2006 par Menear

Jeudi, c’était l’anniversaire d’Elise, avec un repas au resto prévu pour le lendemain, c’est à dire hier, c'est-à-dire le jour du dernier match de poule de l’équipe de France (!). C’était donc un gros sacrifice à faire, sacrifice que j’ai quand même fait, vous pensez bien, et finalement avec plaisir, car la soirée était ma foi très sympa.

Même si en fait, ça commence un peu bizarrement. Fanny est censée passer me prendre pour pouvoir transporter en même temps l’un des cadeaux volumineux prévu pour l’occasion (une affiche dans un cadre). Un quart d’heure avant l’heure prévue pour qu’on se retrouve, Fanny m’appelle et me dit : j’arrive vers chez toi, on sera jamais à l’heure au resto. Avec Fanny, faut pas trop chercher à comprendre… Il se trouve en fait qu’elle doit ramener Eviana, qui ne peut plus venir, chez elle, c'est-à-dire dans un trou paumé dans la campagne, donc, oui, on ne sera jamais à l’heure au resto. J’en profite au passage pour dresser la liste des invités : les habituels (Fanny, Elise, Malika, Nico), Rudy (qui va jouer dans notre film si on le tourne) et David (ami de Fanny et copain d’Eviana). Mon dieu c’est compliqué, d’autant plus que j’ai la très nette impression que tout le monde s’en tape. Tant pis, je continue.

Effectivement, on arrive avec un quart d’heure de retard, mais comme tout le monde à l’habitude, ça va. Le resto est un resto thaï, très sympa, d’autant plus qu’on l’a pour nous tout seul ou presque. Seul bémol : à la place de l’écran télé avec retransmission du match, il y a un aquarium. Tant pis. Le repas se passe vraiment super bien, malgré les blagues pourries qui fusent toutes les cinq minutes et, j’en suis moi-même surpris (moi qui ai du mal avec la bouffe que je connais pas), la nourriture est vraiment très bonne. A part ça : blagues pourris, Fanny qui fait des imitations de mente religieuse, David qui nous montre son gros tatouage (dont le modèle a été dessiné par Fanny !) sur le pectoral droit et qui drague tout ce qui bouge c'est-à-dire nous tous, Malika qui s’afflige, et moi qui râle en constatant que mon option SFR censé m’avertir des buts marqués par la France ne fonctionne pas. Ah, on a aussi droit au traditionnel « Bon anniversaire » chanté par Virginie au téléphone depuis chez elle.

S’en suit alors le traditionnel lâché de cadeau, dans une improbable scène de sit-in sur le parking à côté de la dudumobile (la voiture de Fanny), refuge de nos cadeaux merveilleux. Les gens qui passent à côté de nous nous regardent bizarrement (c’est vrai qu’en même temps, on a l’air de faire un rassemblement d’indiens urbains). Les cadeaux font vraiment plaisir à Elise, ce qui fait du même coup plaisir à voir. En vrac, on lui offre un pot de Nutella avec cuiller pour gosse, un truc de Barbapapa rigolo, un DVD, un petit lion multicolore que personne n’aime sauf moi, un carnet où écrire ses soucis (c’est très fille ça) et, le gros du truc, dans tous les sens du terme, le fameux cadre volumineux avec, à l’intérieur, une affiche de la fée clochette par Loisel (ce n’est pas l’image qui suit, mais le personnage est le même et en plus joli).

Happy birthday

On s’en va sur le coup de minuit et demi, après qu’Elise nous ait tous remercié une bonne cinquantaine de fois (ce qui est assez agréable, il faut bien le dire). David, Malika et moi-même sommes ramenés par Fanny dans une ambiance assez bizarre, calme et silencieuse. David y est beaucoup plus posé, plus vrai, sans doute, et un arrêt prolongé devant un feu me donne une drôle d’image de lui. La lumière rouge du feu éclaire la scène de façon surréaliste, d’autant plus qu’il porte le chapeau mauve bizarre de Fanny (avec que des fringues noires en dessous, as usual). Il ne dit rien, et regarde parfois dans le vague, parfois Fanny. A ce moment très précis il m’apparaît comme complètement différend de l’image qu’il semble habituellement donner de lui. Ses traits sont beaucoup plus relâchés, il a l’air naïf et innocent. C’est une très belle image, qui ne dure qu’une vingtaine de secondes tout au plus. En arrivant chez moi, il me dit que « j’ai la classe », avec un drôle de sérieux, et que « c’est pas une question de fringues, quoi que je porte je suis classe » avant d’ajouter que les compliments qu’il fait sont toujours sincères. Drôle de truc à dire, je pense, mais je le remercie quand même un peu troublé. Troublé, c’est le mot. Ce type me trouble à chaque fois que je le croise, même si c’est assez rare. Sans doute parce qu’il est mon opposé, dans tous les sens du terme, et peut être aussi parce que je mon égocentrisme me fait m’intéresser à ceux qui me complimentent. Sans doute un peu des deux. La soirée se termine à ce moment là en tous cas. Une fort bonne soirée.

PS : La France a gagné, elle va en huitième !


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