Pourtant, ces temps-ci, j'écrivais pas. Y arrivait pas. Sauf qu'entre temps j'ai eu une idée qui a chamboulé tout ça. Un second volet pour « Cette vie », en fait. Non, ce n'est pas exact. Le second volet d'un dyptique dont « Cette vie » serait le premier. Voilà, c'est plutôt comme ça que ça se présente. Du coup, comme c'est un projet-miroir, temporairement, je lui ai donné le nom de « Cette mort », bien conscient de la nullité de la chose. Le point positif, c'est que je n'ai pas à me creuser pour trouver un titre (provisoire ou non) à présent.
« Cette vie » provient d'un rêve que j'ai intégralement recopié à quatre heures du mat', ça je l'ai déjà dit. « Cette mort », c'est également un rêve. Un rêve fuyant, car lui, je ne l'ai pas écrit au réveil. Un rêve fuyant dont j'ai oublié les trois quarts. « Cette mort », c'est un récit sur la mémoire, sur le temps, et, comme « Cette vie » d'ailleurs, sur la fiction.
J'ai commencé la rédaction de la chose hier dans la soirée. Ai poursuivi aujourd'hui. Sauf que quelque chose cloche, ça ne fonctionne pas vraiment. Sans doute devrais-je recommencer. Non. Sans doute devrais-je préparer un minimum le terrain, pour une fois. Il faudrait que je planifie un minimum, d'autant plus que la chronologie est complexe. Il faudrait que je sache dans quoi je me lance. Et ce n'est pas gagné.
En attendant : « Scapulaire » et surtout « Coup de tête » restent au repos. Chaque chose en son temps.
Pour la suite, je ne sais pas trop. Il faudrait que je repense la chose. Que je la clarifie. Que je la rumine. Pour l'heure, ces dix premières pages esquissées entre hier et aujourd'hui me serviront peut-être, qui sait. J'en ai aussi trouvé l'épigraphe (André Breton, toujours) : une citation tirée cette fois de Poisson Soluble.
L'écho présent est celui des larmes, et de la
beauté propre aux aventures illisibles, aux
rêves tronqués. Nous arrivons à destination.