...l'impression de passer mon temps dans des trains ; arrivé la semaine dernière, je repars tout à l'heure ; un nouveau train, un nouveau numéro, de nouvelles matriochkas-mentales probablement ; vu plein de monde ces derniers jours (même si : plusieurs fois les mêmes personnes), ça tranche des longues semaines poulèsiennes où il ne se passe rien et où je ne croise personne ; hier, aprem sympa avec Patrick et Nico et Isa et puis le soir avec Isa et Elsa et Laurianne, sympa comme tout, avec des crêpes et puis la Nouvelle Star aussi (oh Jules eh oh, c'était quoi ce truc affreux ?) ; le hype du hype quoi ; et puis refaire tout mon sac ça me saoule alors, d'autant plus que j'ai l'impression de revenir avec trois fois plus de trucs que ce que j'avais quand je suis arrivé ; et tous les bouquins que j'embarque, où est-ce que je vais les caser ? ; pleins d'idées dans la tête sinon mais il faut aussi savoir les mettre de côté parce que je manque de rigueur putain c'est vrai quoi alors les autres trucs parallèles (ou pas parallèles d'ailleurs) ça devra attendre ; j'ai abandonné la lecture de Mao II, sinon ; pas accroché ; les autres trucs, je disais, ça devra attendre, parce que maintenant c'est simple : je te finis « Coup de tête » et je fais rien d'autre tant que c'est pas terminé-terminé parce que ça commence à bien faire ; avant-hier j'ai reçu une proposition de proposition pour bosser dans un tabac/presse mais ça me semble un peu juste niveau durée (n'étant plus dispo après le mois de juin) alors je préfère attendre que le rectorat me recontacte pour d'autres trépidantes aventures-de-prof ; plus intéressant ; mieux payé ; là c'est les vacances alors dans les semaines qui viennent peut-être ; niveau musique je jongle avec les Stones et Zappa sur Deezer mais je n'ai rien de tout ça dans mon MP3 alors dans le train ce sera niet (ou plutôt : ce sera autre chose) ; aikangètnau, etc...
Ajout du lendemain pour la veille
...sur le quai de la gare à attendre le TER pour Lyon à présent ; il est quelque chose comme cinq heures et quelques, mon TER à cinq heures dix-huit ; débarque une fille qui se plante devant moi ; elle porte des espèces de chaussures noires qui brillent et une mini-mini-jupe rose avec un blouson par dessus qui a de la fourrure tout autour du col ; elle me demande si c'est bien ce train là pour Lyon-Part-Dieu en me désignant la voie vide devant nous ; je lui réponds ouais, même si je bloque quelques secondes devant ce train imaginaire ; comme elle a l'air inquiète, je lui apprends qu'il est possible qu'ils remplacent certains trains par des cars, ce que je viens de lire quelques minutes plus tôt sur l'écran d'informations dans le hall ; elle me dit merde, putain, non mais c'est pas vrai, qu'ils la prennent vraiment trop pour une conne que elle elle va à Rive de Gier et que faut pas la faire chier parce que non mais en plus elle, elle est trop gentille alors tu penses ; moi, je ne pense rien ; elle me dit aussi non mais je suis trop conne tout en fouillant dans son sac pour attraper je sais pas quoi ; et moi je m'arrange pour détourner les yeux parce que du coup je ne sais pas si je suis censé répondre quelque chose et que si je réponds quelque chose, je me vois mal dire « oui ma pauvre fille, t'es trop conne » ; arrivé dans le train, je me retrouve juste derrière elle ; elle me demande si on arrive bien à Rive de Gier à cinq heures trente-sept ; je lui réponds que j'en sais rien, je descends pas à Rive de Gier ; elle me dit vous descendez où ? ; je lui réponds Lyon mais je pourrais tout aussi bien lui répondre oh on a le même âge alors ton vouvoiement tu sais ce que j'en fais ? ; ensuite elle passe la majeure partie du trajet à parler à sa mère au téléphone (ou bien toute seule encore) et de l'autre côté de son siège, je me dis que je sais maintenant à qui elle me fait penser ; elle me rappelle une fille que j'ai connu au lycée, elle s'appelait Amélie, et je pouvais pas la piffer...