Le Cercle Santé Europ Assistance a récemment publié son rapport 2010 qui confirme que les français n’ont pas été épargnés par la crise financière en négligeant, plus que de raison, les frais liés à leur santé.
Ainsi, ce baromètre annuel des systèmes de santé européens nous apprend que 23% des français ont renoncé (ou reporté) à se soigner en raison de la crise.
Si les deux tiers de nos compatriotes jugent que la France garantie des soins de qualité et des remboursements médicaux satisfaisants, 5 millions d’entres-eux continuent de s’abstenir à contracter une mutuelle complémentaire.
Ce constat rappelle à tous que porter des lunettes, se faire couronner par son dentiste ou équiper son enfant d’un appareil d’orthodontie, ne sont pas des droits acquis mais des luxes que de moins en moins de français sont en mesure de s’offrir.
Au moment où les mutuelles annoncent des hausses des cotisations pour 2011 comprises entre 8% et 11%, beaucoup de français continueront à prévenir leurs dépenses plutôt que de guérir leurs maux. Toutefois, question santé, certains seront contraints de revoir le sens de leurs priorités.
A la manière de Ben Jonson : « O santé ! Santé ! Bénédiction des riches ! Richesse des pauvres ! Qui peut t'acquérir à un prix trop élevé, puisqu'il n'y a pas de joie dans ce monde sans toi ? ».