L'homme est mort, lors même qu'il n'est pas né
Car dans le con maternel, déjà corrompu
Dévorant, avide, les infâmes rebuts
Qui annoncent les prémices d'une vie âcre cachée
Et grandissent, ses désirs, sa voracité
Il apprend sagement, l'arnaque, le vol
Empilant, insouciant, les duperies frivoles
Ignorant la clairvoyance et la sagacité
Aigres, les propos qu'il daigne tenir
Tranchants et détruisant les hommes les plus droits
Il se fait bête, animal, vaniteux palefroi
Corrosion, sont ces mots qu'il daigne hennir
Immuable, demeure sa sombre idiotie
Mais mortel, sa vie chimérique s'évapore
Et après l'ère des hommes, crient haut et fort
Créatures et espèces naguère inouïes.