Celui qui estime l'homosexualité "anormale", qui l'a comparée à l'anorexie et a déploré la célébration religieuse d'une union gay, s'est attaqué cette fois aux malades du sida.
Il réfute au détour de l'ouvrage que les problèmes environnementaux soient une punition divine, mais affirme que l’homme est seul responsable de ses problèmes.
Il ajoute même "Quand on malmène l’amour humain, peut-être finit-il par se venger".
Interpellé par son porte-parole sur ces passages avant leur publication, Monseigneur André-Joseph Léonard n’a pas tenu à faire marche arrière.
Le porte-parole explique "J'ai émis un avertissement quant à certains passages, dont cette déclaration. Mais l’archevêque ne l’a pas modifié, affirmant qu’il ne pouvait pas écrire autre chose que ce qu’il pense".
En 2006, Monseigneur André-Mutien Léonard, à l’époque évêque de Namur, indiquait comprendre que, dans certains milieux, on se montre prudent quant à l'engagement de personnes homosexuelles pour des missions éducatives concernant des jeunes.
En 2009, dans une interview, il avait déclaré que l’homosexualité provenait "d'un blocage rencontré au cours du développement psychologique normal".
L'association LGBT Tels Quels avait à l’époque porté plainte contre lui pour discrimination, plainte qui avait honteusement débouché sur un non-lieu.
Le 15 octobre, Monseigneur André-Mutien Léonard s'est défendu d'avoir stigmatisé les séropositifs au cours d'une conférence de presse convoquée en urgence.
Pour se défendre, André-Joseph Léonard a souligné que ses déclarations sur le sida avaient été faites en réponse à une question portant sur la libération sexuelle et qu'elles ne concernaient absolument pas les personnes contaminées lors d'une transfusion sanguine ou les enfants nés de mère séropositives.
Il a dit "D'après ce que j'ai lu dans de nombreux articles scientifiques, le sida s'est au début surtout multiplié à l'occasion de comportements sexuels avec toutes sortes de partenaires ou bien à la faveur de rapports sexuels anaux plutôt que vaginaux. Je dis simplement: il y a parfois des conséquences qui sont liées aux actes que nous posons" et a ajouté "Je pense que c'est un propos tout à fait décent, honorable et respectable".
Et rien n'ébranle le prélat dans ses convictions et ses rapprochements insolites.
A ce sujet il déclare "Si on fume de manière démesurée, on s'attend à avoir peut-être un cancer du poumon. Si vous buvez une bouteille de whisky entière tous les jours, je ne dis pas que c'est une faute, mais il faut savoir que l'on s'expose à certaines conséquences, peut-être à une cirrhose du foie" pour expliquer ce qu'il entendait pas "justice immanente", sans expliquer toutefois comment le concept de justice peut s'entendre indépendamment de celui de faute ou de récompense.
Ces tentatives d'explications a posteriori, n'ont pas convaincu.
Les déclarations immondes de cet ignoble représentant de l'Église catholique romaine, continuent à déclencher très justement le dégoût.
Les écologistes flamands et francophones ont demandé à "tous les parlementaires de condamner les propos nauséabonds de l'archevêque".
Même Wouter Beke, le président du parti chrétien-démocrate flamand CD&V; s'est dit "fâché" et a pris ses distances avec l'Église.
Le quotidien d'inspiration catholique La Libre Belgique juge les déclarations de Monseigneur André-Mutien Léonard "inadmissibles".
Le journal flamand de gauche De Morgen les qualifiant quant à lui d'"homophobes".
Mais bien sûr, aucune condamnation de ces propos par le Vatican.
Ce prélat est une honte pour l'humanité.
Seigneur, préserve-nous du Mal.