Même pas dans leurs rêves ! C’est bien l’APA du gain qui les anime : comment faire casquer les con…tribuables pour encore mieux vider les caisses de l’Etat au profit de leurs gloutocrates amis multimilliardaires ?
Vous direz encore une fois, et avec raison ! que mémé Kamizole “se lâche”… mais sous l’autorité d’Enzo-Enzo qui vaut quand même mieux, musicalement parlant, que Barbelivien, chanteur pérave mais fort ami au demeurant de Sarko et qui voulait foutre un coup de boule à Aphatie parce qu’il lui chercherait des crosses au sujet de l’affaire Bettencour-Woerth. Chacun(e) ses références en matière de zicmu… et je ne risque pas de qualifier Laurent Hénart, puisqu’il s’agit de lui, comme «Quelqu’un de bien» !
J’avais bien vu passer l’info sur ma boîte en découvrant les titres de 20 minutes Vers l’abandon d’une journée de RTT pour financer la dépendance des personnes âgées ? (16 oct. 2010) et le sous-titre VIEILLESSE - C’est en tout cas le souhait d’un député UMP… mais je n’avais pas le temps de m’y intéresser et au surplus, je n’avais pas reconnu la tête du zouave de service… Je retrouvai hier soir l’information développée sur le Journal du Dimanche Laurent Hénart: “Les Français doivent abandonner un jour de RTT”.
Avant de dire tout le mal que je pense de cette nouvelle prétention à nous plumer à sec et nous retourner les poches – Les vieux ont bon dos ! titrait déjà 20 minutes le 28 janviers 2008 au sujet de la prétendue «journée de solidarité», Pentecôte ou autre jour férié, travaillé mais non payé - un petit rappel de la carrière de Laurent Hénart qui mérite particulièrement que l’on s’intéressât à son cas.
“Bébé Borloo” (il appartint au Parti Radical) – benjamin du gouvernement Raffarin de 2004 à 2005 – il fut secrétaire d’Etat à l’Insertion professionnelle de jeunes. Non reconduit dans le gouvernement Villepin et ayant retrouvé son siège de député de Meurthe et Moselle à la faveur d’une élection partielle et membre de la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, il devait s’y illustrer avec un rare talent en janvier 2006 comme rapporteur du projet de loi dit «pour l’égalité des chances».
Bien mal nommé ! car l’histoire retiendra qu’y figurait les fameuses dispositions instaurant le CPE (contrat première embauche) qui mit – déjà ! – les lycéens et les étudiants dans la rue. Et ne furent pas appliquées quoique votées et même promulguées par Jacques Chirac. C’est dire si c’est d’actualité ! Quant au CNE (Contrat nouvelle embauche) dont il s’inspirait, il disparut de sa belle mort après avoir été retoqué par l’Organisation internationale du Travail (OIT) car il prévoyait une période d’essai de 2 ans ! absolument contraire aux règles normales.
Dominique de Villepin qui fut l’instigateur de l’un et de l’autre sait aujourd’hui en tirer les conclusions politiques : «l’entrée des jeunes dans les manifes-tations” constitue “une nouvelle donne”. Le risque quand les jeunes descendent dans la rue “c’est que personne ne maîtrise plus rien (…) Je ne conseillerais pas au gouvernement de ne rien faire, de rester les bras croisés, parce que face à l’injustice il faut bouger (…) Nous entrons dans une zone à risque où il est très important de calmer le jeu et d’essayer de trouver de justes compromis». A bon entendeur, salut ! Mais le problème n’est-il pas que Sarkozy, Woerth et consorts ne veulent rien entendre ?
Mais il y a pire : je n’aurais garde d’oublier qu’une autre disposition de la même loi – laquelle ne fut pas abrogée implicitement – soutenue par Laurent Hénart autorisait le travail de nuit à partir de 15 ans ! Je ne m’étais pas fait faute de l’épingler… Laurent Hénart (UMP) champion de poker menteur (24 février 2006). Bien entendu, criminel ! Toutes les personnes qui auront travaillé la nuit savent combien c’est perturbant pour les organismes mais c’est bien pire pour des adolescents qui n’ont pas achevé leur croissance aussi bien physique que psychique. Sans compter qu’avant 16 ans ils ne devraient légalement pas travailler, même en apprentissage !
Et puisque c’est dans l’air du temps – Nicolas Sarkozy trouve curieux que les jeunes se mobilisent pour la réforme des retraites qui ne devrait pas les concerner avant un demi-siècle ! - on leur dira dans 50 ans : vous avez sans doute commencé à travailler à 15 ans, et surcroît de nuit mais vous n’avez pas cotisé assez longtemps, vous n’avez pas occupé d’emplois assez pénibles : au turf ! et plus vite que ça… Dans 50 ans, ces illustres imbéciles ne seront plus là pour mesurer l’étendue des dégâts et il m’étonnerait que mémé Kamizole (113 ans !) puisse encore faire entendre sa voix. Après eux : le déluge !
Je vais sans doute me mettre à dos tout ce que la France et la Navarre - et sans doute la planète - compte d’ultralibéraux, mais alors, s’ils savaient comment je m’en bats l’œil ! Je ne manque pas de biscuits… Ils sont déjà venus me faire chier sur mon, blog… Mais s’ils savaient comme je m’en tape ! «qui se sente morveux, qu’il se mouche» (Molière) et je dispose d’une bonne réserve de sopalin et autres Kleenex…
Or donc, je persiste et signe : c’est à l’Etat de prendre en charge les dépenses de santé publique – lutte contre les fléaux sociaux selon l’ancienne terminologie : tuberculose, alcoolisme, cancer, et toutes les vaccinations en découlant, etc. Ce fut l’objet de l’oral de politiques de santé publique pour l’obtention de mon diplôme d’Etat d’infirmière en septembre 1970 (l’épreuve avait lieu à la Salpétrière) et je crois m’en être pas trop mal sortie. Ce qui est assez normal puisque j’avais travaillé 3 ans ½ à la DASS d’Orléans où cela coulait de source.
Avant les lois de décentralisation, c’était l’Etat qui finançait toutes ces dépenses de santé publique au nom du principe de solidarité devant les problèmes et calamités publiques. Y compris celles relevant de l’Aide médicale gratuite (AMG). Il n’était alors nullement question de savoir si le budget d’un département était ou non en déficit : on payait et c’était ensuite l’Etat qui augmentait ou non le budget correspondant. Au nom de la solidarité de la Nation. Ce principe a volé en éclats – qui nous éclaboussent – au nom de la soumission totale à l’idéologie libérale.
Aujourd’hui, l’Etat se défausse de toutes les charges qui devraient lui incomber sur les collectivités locales – communes, départements, régions. Et de surcroît, sans les compenser financièrement. Idem pour les régimes de protection sociale (y compris celui des retraites). Il exonère à tout va les entreprises des charges sociales mais ne rembourse pas ces exonérations aux différentes caisses de protection sociale . Ne croyez pas que j’affabule.
Je trouve à la fois aberrant mais hélas explicable - dans le contexte actuel de soumission à l’idéologie ultralibérale – que l’Etat s’en défausse aujourd’hui sur la Sécurité sociale. la Cour des comptes ’avait bien épinglé pour cela, de même que le Sénat qui souhaitait que l’Etat paie ses dettes à la “Sécu” et Eric Woerth – alors ministre du Budget – avait alors promis que L’Etat remboursera 5,1 milliards d’euros au régime général de la Sécurité sociale avant octobre (Le Monde du 24 juillet 2007) sur les 12 milliards de déficit. J’t’en fiche ! Lors de la présentation du budget au moment de l’adoption de la loi de Finances 2008, le déficit de la Sécu était toujours de 12 milliards… Je doute, devant l’étendu du déficit actuel annoncé que l’Etat ait réglé sa dette depuis 3 ans.
A ma connaissance, la mère Bachelot ne s’est pas privée de faire supporter par le Régime général de sécurité sociale et les mutuelles le coût – environ 1,5 milliard d’euros - de sa catastrophique campagne de vaccination contre la grippe H1N1. Je trouverais bien quelque imbécile nourri au lait de l’ultralibéralisme venir me chauffer les oreilles comme en son temps (12 novembre 2005) sur les dépenses liées à la grippe aviaire : est-ce à la Sécu de payer ? Ma réponse ne différera pas le moins du monde : assurément, oui !
Il en va de même pour toutes les dépenses liées aux grandes causes nationales. Du Rmi (aujourd’hui Rsa) à la vieillesse (APA) en passant par les handicapés (Allocation adulte handicapé et financement des maisons départementales du handicap). Il n’est absolument pas normal que leur financement incombe aux caisses d’allocations familiales ou aux départements et soit fonction de leur ressources. : quand ils n’ont plus de sous, on ferme le guichet !
Lundi de Pentecôte férié travaillé et non payé ou aujourd’hui, proposition d’abandonner un jour de RTT pour les vieux : MERDEALORS ! c’est toujours le même retour en arrière à la féodalité, au vulgum pecus taillable et corvéable à merci. Réinventer le quasi esclavage de la «corvée» 10 siècles après. Bonjour le progrès social !
S’ils en appellent ainsi à la solidarité nationale, qu’il commencent à montrer l’exemple : un ou deux trentième de leurs salaires de ministres, députés, sénateurs (sans oublier les revenus de ceux qui cumulent leur retraite faramineuse) et les salaires et bonus des banquiers, traders, etc.
Quant à moi, même si je ne travaille plus (mais il est vraisemblable que les retraités même aussi modestes que moi seront mis à contribution pour la cotisation obligatoire qu’ils ont imaginé par ailleurs pou financer l’APA) qu’ils aillent aux chiottes : quitte à perdre du flouze, autant ne pas travailler : journée non payée ? journée chômée !
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Et cette bin gente info, qui prend tout son sel aujourd’hui quand Sarko ne veut surtout pas revenir sur la TVA à taux réduits des bistrotiers (sa clientèle électorale) :
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Plus de 25% des hôtels, restaurants et cafés fraudent l’Urssaf 12 aoüt 2007