Comme vous ne le savez pas, j’ai arrêté de fumer.
On va s’épargner de suite les félicitations hypocrites, vous approuverez dans une cinquantaine d’années, quand on sera à peu près sûr que je ne vais pas reprendre.
Lorsqu’on s’arrête, on a à peu près tout prévu. La vie va devenir aussi agréable qu’un discours de Frédéric Lefebvre, le moindre “ca va” vous donnera juste envie d’ouvrir des abdomens à mains nues pour faire avaler ses propres tripes au curieux. Vous tuez vos gosses, divorcez. Bref on n’est pas chez Capra.
Et oui après 5 semaines, j’ai toujours autant envie de fumer une clope, la fumée me semblera toujours plus agréable que n’importe quel parfum. Bref. Si tu n’as aucune addiction, tu ne comprendras pas ce que je veux dire.
Ce que vous n’aviez pas envisagé, ce sont les gens.
1. L’optimiste congénital.
- T’arrêter de fumer c’est bien. Mais je dois te prévenir. Tu vas beaucoup grossir, choper tous les microbes qui passent, cracher tes poumons, avoir de l’acné, la diarrhée, des maux de ventre, de dos. Sinon bravo hein.
2. Le fumeur jaloux.
- “AH tu as remplacé par du réglisse ? Mais tu sais que c’est TRES dangereux le réglisse ?”
- “Tu veux dire, autant que la clope ?”
- “VA SAVOIR”. (imaginez les confiseurs Lajaunie, tous réunis dans une cave humide, cherchant le meilleur moyen de tuer le monde entier).
3. La question qui fâche.
- “Et tu as pris du poids ?”
- “Ecoute sachant que je mange deux paquets de bonbons par jour, que je suis ultra stressée donc je bâfre, bizarrement oui j’ai pris du poids”.
- “Ah.”
(là je me demande ce que ce “ah” signifie).
4. L’ami sincère
- “Bon écoute moi je ne vais pas te parler de la clope, vu que je sais que bon”
- “Bon quoi ?”
- “Bah tu as repris non ?”
- “Merci de l’immense confiance que tu as en moi. C’est juste que tu ne supportes pas que je réussisse un truc ou que tu es juste un parfait connard ?”
Bref faut-il arrêter les gens ou la clope ?