Je n’ai jamais aimé le format étroit d’Actes Sud. Mais je dois reconnaître une vraie constance dans leur ligne éditoriale. En littérature française, au moins. Ferney, Bauchau, Gaudé, Cendrey, Tranh Huy – que du bon… mais je n’ai jamais pu finir un de leurs livres.
Une histoire de goûts et de couleurs, sans doute.
Du coup, quand on m’a dit que pour la rentrée il fallait que je lise Jérôme Ferrari (Où j’ai laissé mon âme), je n’ai pas écouté. Sauf qu’on me m’a redit, et avec force.
Alors j’ai tenté.
Je crois qu’il m’a fallu dix lignes pour savoir que j’irais jusqu’au bout. Le temps de comprendre que la voix du narrateur n’était pas celle qu’on aurait imaginé. Le temps de comprendre que ces pages sans paragraphes recelaient une prose sans temps mort, qui n'a pas besoin de faire des phrases pour viser profond.
Je l’ai lu d’une traite, ou presque, en apnée.
A mon tour de passer le message.
Merci Erwan, merci Aude. Merci M. Ferrari, et bravo